Ça faisait un petit moment que je n’avais pas lu de Nora Roberts… Avec elle, c’est souvent la surprise : ça passe, ça casse, ou ça reste entre deux eaux, mais difficile d’en savoir plus avant d’avoir ouvert le livre. Parfois ses histoires sont d’un tel ennui qu’elles me tombent des mains, et d’autres fois, je peux les dévorer sans pouvoir m’arrêter. Un Coeur à l’abri a fait partie de cette seconde catégorie, pour mon plus grand bonheur ! L’histoire, qui parcourt une bonne dizaine d’années, m’a beaucoup plu, tant c’était passionnant de voir évoluer les personnages.
Ce roman est divisé en trois grandes parties. La première nous fait plonger au cœur du drame : une attaque de grande ampleur, une tuerie de masse dans un centre commercial et un cinéma. Franchement, pas facile (et c'est un euphémisme) de lire ces pages d’une manière détachée, surtout lorsqu’on a à l’esprit les affreux événements survenus en France, notamment, ces dernières années. Cette entrée en matière, précédée de la présentation des personnages, foisonnants et vivants comme sait si bien les écrire l’autrice, pour très éprouvante qu’elle soit, est aussi très efficace tant on est déjà happé par l’histoire.
Nora Roberts va s’attacher très vite à nous faire ressentir les effets de cet événement dramatique, certains heureux, d’autres douloureux, avec leur lot de rencontres, de décisions, de blessures physiques autant que mentales ou affectives. On rencontre Simone et Reed, jeunes adolescents, confrontés à cette ultra-violence qui fait exploser leurs certitudes et modèlera toute leur vie, mais aussi Essie, la policière qui joue un si grand rôle dans la vie de Reed, Sissi, la grand-mère de Simone, un personnage hors du commun, Mi, la meilleure amie de Simone, et tant d’autres.
Si la deuxième partie se focalise surtout sur l’installation dans leur vie de jeunes adultes de Reed et Simone, avec leur évolution, pour l’une, de jeune rebelle en artiste accompli, et pour l’autre, de jeune gars indécis en policier intègre et tenace, la troisième nous entraîne dans un récit plus en tension, traversé par un sentiment de danger de plus en plus présent. Car Nora roberts fait entrer en scène une tueuse au sang froid, qui donne vraiment la chair de poule et fait remonter d’un cran le sentiment de danger jusqu’à la fin du récit.
A cet univers policier va se raccrocher un volet romantique et humain très réussi, comme sait si bien les écrire Nora Roberts quand elle est à son top niveau. Reed est juste hyper craquant, avec son humour pince-sans-rire, et l’arrivée dans sa vie de Barney, son « coéquipier » canin, n’y est pas pour rien. Il faut le voir, complice et charmeur, avec Sissi, patient et décidé, avec Simone, droit et humain avec ses équipes de policier, c’est un homme tout simplement savoureux (Sissi le surnomme d’ailleurs « monsieur Délicieux » et on comprend pourquoi). Quant à Simone, c’est une jeune femme peu commune, artiste, honnête et droite, et qui sait faire des concessions sans se renier. Lorsqu’ils se retrouvent des années plus tard, après la tuerie, les voir se rapprocher peu à peu l’un de l’autre est un vrai bonheur.
Ce gros roman de plus de 500 pages s’est lu tout seul, en une journée (heureusement que je suis en vacances, mais quelle honte de rester toute la journée collée dans mon canapé ^^).
Ma seule réserve, c'est que j’étais juste fort triste d’en lire les dernières pages tellement je m’y suis immergée, bref, j'ai adoré ! Je pense donc le relire un de ces jours...
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