Une citation

"He already missed the innate gentleness that she tried to hide. Though she had been jaded in the past few years, it was still there lurking in her eyes, in her smile, and in the tender she touched him with awe, as if she had never considered that what they found together might exist." The Duchess Takes a Husband - Harper St. George

vendredi 28 février 2014

Lord Ruin de Carolyn Jewell

Edition originale  : Leisure Books - Novembre 2002
Réédition Kindle - Décembre 2013
Résumé éditeur (Traduction everalice) : Pourra-t-elle offrir son cœur au plus illustre débauché de Londres?... Le Duc du PéchéLe Duc de Cynssir ne croyait pas en l'amour. Il avait prévu de se marier avec une beauté. Mais une nuit de passion inoubliable fit de lui un autre homme - un homme enchaîné à une vieille fille à lunettes. Les longues jambes d'Anne Sainclair l'a rendu fou de désir et sa vivacité d'esprit l'ont mis au défi. Perdu pour les autres femmes, le célèbre débauché ne peut faire qu'un seul choix : courtiser sa femme. Pour gagner sa confiance, cependant, il ne faudra rien de moins que lui prouver son amour.
La divine Sainclair... Anne Sainclair avait juré de protéger sa soeur de l'infâme Lord Ruin. Mais elle n'avait pas prévu de sacrifier sa propre vertu. Obligée de se marier avec ce débauché, elle se jure de ne jamais lui abandonner son cœur. Mais Ruan idôlatre son corps et attache une grande valeur à son intelligence, lui donnant envie de succomber à la tentation ultime : tomber amoureuse de son époux. 
L'histoire
Ruan Bettancourt, duc de Cynssyr, n'usurpe pas son surnom de Lord Ruin ou de Unsincere Cynssyr. Briseur de cœur indifférent aux soupirs féminins qui le suivent dans tous les salons, il ne se préoccupe que de son bon plaisir, coureur insatiable qui ne croit pas en l'amour - tout en menant brillamment sa carrière professionnelle au service du gouvernement et en entretenant des relations solides avec ses deux amis très choisis, Devon et Ben.
L'un d'eux, Benjamin Dunbarton, baron d'Aldreth, est marié à Mary Sinclair (leur histoire, préquel d'une série autour des sœurs Sinclair, est en cours d'écriture). Dev, quant à lui, est tombé amoureux, quatre ans auparavant, d'Anne Sinclair, le vilain petit canard de cette famille de sœurs Sinclair toutes plus belles les unes que les autres (Lucy, adorablement empotée, dont on devine qu'elle vivra une belle histoire avec Lord Thrale et Emily, la cadette, féérique et déterminée, dont l'aventure qui l'attend avec Devon est ici annoncée).
Bref, me voilà partie dans les personnages secondaires, et, oui, je ne cacherai pas que j'ai adoré cette galerie de portraits tout très séduisants, et ces personnages habilement mis en scène me mettent l'eau à la bouche quand je pense aux tomes à venir .
Anne Sinclair, l’aînée des sœurs,  est une jeune femme peu féminine qui se destine au célibat. Aussi effacée qu'une porte et rabaissée par son propre père qui la méprise royalement, complexée et un peu amère, mais tendrement aimée par ses sœurs, elle n'a, en tout cas, rien des appâts dont Lord Ruin aurait pu faire son ordinaire.
Car Lord Ruin, flamboyant dans tous les domaines, est attiré par ce qui brille : le meilleur, dans tous les domaines. 
Sauf que l'improbable se produit. Et il se produit dès le début du roman, dans ce genre de scène à la sensualité exacerbée dont Carlyn Jewel a le secret. Dès lors, voilà nos deux héros en but à une destinée à laquelle rien ne les avait préparés. 
To the devil with her.
Thus did the Duke of Cynssyr so deservedly referred to as Lord Ruin, dismiss the woman whom he would soon be desesperatly in love.
A partir de là, on devine que le destin des héros se trouve chahuté par toutes sortes d'impératifs, sociaux, sensuels, psychologiques et intellectuels, qui les perturbent et les désorientent, surtout elle, car lui, très vite, reconnaît son addiction, presque maladive, qui le lie au corps, puis, bientôt, à l'esprit de sa femme. Cet amour-là, innommé pendant plusieurs chapitres, le fait changer radicalement. C'est alors que le libertin se dompte sous nos yeux, dans une évolution pas à pas dont j'ai apprécié les étapes.
Et elle? Elle est farouche... Forcément, il y a de quoi se méfier ! Et, si elle manque de caractère par rapport aux autres héroïnes de l'auteur - j'ai trouvé que sa personnalité restait un peu floue, dommage, elle ne rend pas les armes facilement (il faut attendre les dernières pages, en fait). 
Toute l'intrigue amoureuse se double, dans ce roman, d'une intrigue policière très intrigante et assez sordide autour de l'enlèvement, du viol et du meurtre de plusieurs jeunes femmes de la bonne société. Ce volet-là donne donc lieu à des scènes d'action et à un climat d'insécurité qui n'était pas présent dans les autres volumes. J'avoue que ce n'est pas ce que j'ai préféré.

Mon sentiment
Pourtant, j'ai dévoré, encore une fois, ce roman de Carolyn Jewell. En véritable midinette, je dois aimer les libertins repentis, de ceux qui hantent les quatre romans que je connais de cette auteur, mais tous ont des profils et des histoires très différents, et j'adore ce genre de variations sur un thème. 
 / 5


L'étrange seigneur du château d'Eve Silver

Tome 2 de la série "Dark Gothic"
J'Ai Lu - Juillet 2012
Titre VO : His Dark Kiss
Résumé éditeur : Par une nuit lugubre, Emma Parrish vient prendre ses fonctions de préceptrice à Manorbrier Castle. Drôle d'endroit où il se passe, murmure-t-on, des choses qui font froid dans le dos : disparitions inexpliquées, meurtres... Bien qu'Emma ne soit pas superstitieuse, son bon sens finit par être ébranlé. Que se passe-t-il dans cette tour que personne n'a le droit d'approcher? Et surtout, qui est vraiment lord Anthony, qui avoue avoir haï sa défunte femme, mais dont le regard de braise émeut étrangement Emma?
Le charme n'agit toujours pas avec cette auteur !
Rien ne m'a plu dans ce roman, tout m'a semblé lourd et convenu, et surtout prévisible.
Beaucoup d'ennui, et de l'agacement, ce sont les deux sentiments qui prévalent une fois la lecture terminée. Ce titre fait donc partie de ma liste de flops, heureusement fort réduite !
Ni les héros, ni les décors, ni l'histoire ne m'ont convaincue, et je me demande si le troisième tome me passera entre les mains ou si je vais jeter l'éponge... Dommage, une si jolie couverture !
 / 5

Le temps du désir de Mary Balogh

Tome 4 de La Famille Huxtable
J'Ai Lu - Avril 2011
Titre VO : Seducing an Angel

Voilà une relecture qui a le goût d'une première lecture. Ce texte se laisse (re)découvrir, apprécier, savourer, comme une terre vierge, mouvant, vivant, ouvert et ravissant.
Seducing an Angel, c'est son titre en VO. Evidemment, Mary Balogh va jouer de son titre et de son thème,  tout au long du roman.
Ce devrait être la chose la plus facile du monde, et non la plus difficile, insista-t-elle.
- Quoi donc? (...)
- De séduire un ange.
Ce que Stephen est, en réalité, bien qu'il s'en dédise.
Il croit en l'amour.
Il veut, un jour, épouser une femme qu'il aimera et dont il sera aimé.
Enfant chéri de la famille Huxtable, cet idéal jeune homme affable, souriant, et honorable, irradie de bonheur, rayonnant comme un soleil, tout en blondeur lumineuse. Ce bel Apollon croit "aux causes. Et aux effets" et dispense autour de lui clarté et joie. Car il sait guérir les âmes meurtries.
Dans l'ombre du scandale, sa Cassandre le guette : elle en fait sa proie, elle tisse sa toile pour mieux l'attirer dans son antre que quelques chiches chandelles éclairent d'une faible lumière. Cassandre, c'est l'ombre qui le séduit, le pouvoir de la chair qui l'abuse. Celle qui veut prendre le contrôle, ou plutôt le reprendre, sur sa vie, sur ces hommes qui l'ont fait souffrir, et sur tout ce qui lui manque. Cassandre, celle qu'on ne croit pas, celle qui porte le masque.
Mais elle souffre d'avoir à noircir les ailes de cet ange.
Elle lui montrait les ténèbres, alors qu'il n'était que lumière.
L'ombre et la lumière. Un éternel combat.
"Je ne vous ferai pas de mal", lui dit Stephen.
Apollon l'emportera, bien sûr, comme dans la légende. Mais, loin de la condamner, il entraînera sa Cassandre vers un monde de lumière. Dans la clarté de la vérité, de la réhabilitation et de l'amour.
Mary Balogh renverse complètement la donne dans cette  romance. Elle oppose, dans toute la première partie, un personnage féminin froid, cynique et brutale, que j'ai trouvé douloureusement antipathique, à un héros tendrement protecteur, mais bousculé. La femme prédatrice et l'homme proie.
Ensuite, imperceptiblement, la relation change entre eux, pour s'apaiser. Avec quel talent ! L'histoire d'amour prend de l'ampleur, et se met en place, en moelleux, en douceur, entre cette femme qui rêve de liberté et cet homme conquis. Le tout avec l'aide incessante de tout le clan Huxtable que j'ai retrouvé avec un grand bonheur.
Magnifique, je n'en reviens toujours pas de cette parfaite maîtrise dramatique !
Mais Balogh, décidément, n'en finira jamais de me bluffer !
C'est sûr, je le relirai une troisième fois, mais cette fois-ci, en VO...
 , 75 / 5


Un secret aux Caraïbes de Shannon Drake

Harlequin - Juillet 2013
Titre VO : The Pirate Bride
Résumé éditeur : Mer des Caraïbes, 1716. Roberta Cuthbert ne vit que pour se venger du cruel pirate qui a tué ses parents et anéanti le village de ses ancêtres, en Irlande. Pour cela, elle a tout abandonné, allant jusqu’à se faire passer pour un homme et entrer dans la piraterie, afin de parcourir les mers à la recherche de son ennemi. Pourtant, le jour où elle fait prisonnier le capitaine Logan Haggerty, elle comprend que son déguisement ne sera d’aucune protection contre les sentiments troublants que cet homme éveille en elle. Comment pourrait-elle maintenir son image de pirate impitoyable quand elle ne s’est jamais sentie aussi féminine que sous son regard doré ? Bouleversée, Roberta n’en est pas moins déterminée à ignorer la tentation, coûte que coûte. Jusqu’à ce que le capitaine la sauve de la noyade lors d’une violente tempête, et qu’ils ne s’échouent tous deux sur une île déserte…
J'ai lu cette histoire avec plaisir et sans ennui, surtout que j'apprécie beaucoup cette période dans les historiques : le prologue se passe en 1689, (très beau et poignant, ce qui est un vrai plus quand on commence un roman), puis l'intrigue principale commence en 1716. Premier bon point.
Ensuite, le héros, comme dans Le seigneur de Lochraven, est un personnage qui change de ces aventuriers sans vergogne qui peuplent souvent les histoires de pirates : l'auteur a le chic pour mettre en scène des personnages masculins charismatiques, bien dans leur peau, et très portés par l'honneur, le respect et la tendresse. Divinement correct et vrai. Ce petit côté "droit dans ses bottes" a tendance à me faire craquer.
Et enfin, les relations entre les deux héros ne vont pas de soi, tant s'en faut, mais elles évoluent tout doucement en se construisant pas à pas. Chacun avec sa personnalité, ses désirs, ses rêves. La romance prend le temps de s'installer.
Le tout dans des décors qui font rêver, et d'autres aussi qui nous font vraiment voyager , à la fois dans l'espace et dans le temps, notamment avec cette "Baie des pirates" plus  vraie que nature.
Une bien belle histoire de pirates, donc...
, 5 / 5


jeudi 27 février 2014

Orages sur la plaine de Rosanne Bittner

J'Ai Lu - Mai 2001
Titre VO : Thunder on the Plains
Résumé éditeur : Construire un chemin de fer reliant l'Illinois à la Californie, à travers la Prairie et les montagnes Rocheuses... Impossible! Lorsque Bob Landers, richissime entrepreneur de Chicago, présente son projet, les objections ne manquent pas: trop coûteux, trop dangereux, irréalisable...Mais Landers est un visionnaire. Rien ne peut l'arrêter. Au printemps 1857, il se lance dans un voyage de reconnaissance du tracé de son futur transcontinental, accompagné d'Elsa, sa fille, une beauté âgée de quinze ans. Pour assurer leur protection, Landers a embauché Nick Travis, un éclaireur d'origine Cheyenne.
Attaques d'Indiens, de pillards ou de bêtes sauvages, rien ne leur est épargné. La moitié du convoi perd la vie dans cette folle équipée. Si Landers et sa fille parviennent sains et saufs à Fort Laramie, ils ne doivent leur salut qu'au courage de Nick Travis.
Peu à peu, Elsa se trouble et tombe amoureuse de l'éclaireur. Mais qu'espérer puisque tout les sépare?
L'histoire
Quand la romance colle à l'histoire des USA, on peut se douter que cela donnera lieu à de belles pages vibrantes. 
Ce roman-là est effectivement de la veine des épopées, où les héros évoluent sur de longues années, tandis que leur amour prend naissance, grandit, s'affermit puis s'épanouit au même rythme que le projet de construction du Transcontinental qui traverse le pays, de Chicago à la Californie.
Mais de 1857 à 1869, les événements historiques ne s'arrêtent pas à cette grande conquête. L'auteur jette aussi son héros, Nick Travis, dans les tourments vécus par les Indiens déracinés (lui-même est un sang-mêlé) et de la guerre de Sécession, tandis qu'Elsa Landers entre de plein pied dans l'ère de la modernité, en femme d'affaire avisée qui évolue au sein d'un univers déjà très urbanisé, avec cette étonnant portrait du Chicago du 19ème siècle et de la conquête industrielle..
Nick Travis rencontre Elsa Landers lorsqu'elle a 15 ans. C'est un jeune éclaireur métisse de 20 ans, instruit, responsable et sérieux, simple dans ses goûts et ses projets : il rêve de se construire une famille, alors qu'il vit plutôt comme un déraciné et souffre de sa solitude.
Elsa est intouchable, car elle est issue de la haute aristocratie des affaires américaines : sa famille côtoie les milieux les plus huppés et les plus influents du pays. Toute jeune fille aussi courageuse que curieuse, elle reste, avec les années, une femme forte qui ne reniera jamais les engagements pris dans sa jeunesse
Tout simplement, et très curieusement, ces deux-là se reconnaissent malgré leurs différences, et ils n'auront de cesse, sans vraiment en avoir conscience avant de nombreuses années, de maîtriser assez leur destin pour enfin vivre leur histoire. Pourtant, les rencontres, pendant de longues années, restent éphémères et rares. Mais cela ne m'a pas dérangée tant leur histoire à chacun est habilement écrite.

Mon sentiment
Dans cette romance, rien de convenu ni d'outré. Les sentiments et les sensations sont plutôt évoqués en demi-teinte, le tout ancré dans un formidable contexte, très coloré, peuplé de personnages secondaires forts et très présents. 
Deux mondes se dessinent dans ces pages, totalement aux antipodes l'un de l'autre, celui de l'Ouest et de ses Prairies, celui des hommes encore libres, et celui du monde moderne qui rattrape peu à peu des territoires vierges. Ces deux mondes, qui, par la grâce de ces deux héros justes et touchants, parviennent enfin à se réunir. 
Cette auteur est une découverte pour moi, et si vous aimez les histoires de far ouest et de grands espaces, ce titre mérite d'être lu. Sans compter que ces pages vous feront énormément voyager... malgré cette couverture à la fois hideuse et effrayante ! Il mériterait bien une réédition...
, 75 /  5


Délicieuse effrontée de Victoria Dahl

Tome 1 de la série "Les Somehart"
Milady - Février 2013
Titre VO : To Tempt a Scotsman
Résumé éditeur : Jamais le scandale n'avait paru si savoureux... Alexandra Huntington attire toutes les convoitises. Lorsqu'un duel coûte la vie à un de ses prétendants, la belle fuit les mondanités. Mais Collin Blackburn, le frère de l'infortuné, a juré de le venger. Alors qu'il rend visite à Alexandra pour lui soutirer des informations sur celui qui l'a tué, elle tombe sous le charme du ténébreux Ecossais. Malgré ses réticences, il est envoûté par cette jeune femme indépendante au caractère bien trempé. Collin peut-il vraiment succomber à la tentation et céder aux avances de celle que son frère a aimée jusqu'à son dernier souffle ?
J'ai eu un peu de mal à entrer dans le roman, disons les cinq ou six premiers chapitres. Alex, l'héroïne, ne me parlait pas vraiment, sans doute à cause de son côté très moderne et donc très atypique, avec cette sensualité débridée assortie à un très jeune âge, ce qui me semblait un peu forcé. Quant à Collin, je le trouvais très effacé - sans doute parce que c'était le début de roman.
Je me suis sentie vraiment intriguée à partir de leur rencontre dans le cottage d'Alex, à vrai dire pile au moment où les choses "sérieuses" se mettent en place.
C'est très curieux comme peu à peu la sympathie, la curiosité et l'intérêt m'ont saisie pour ne plus me lâcher !
Alex s'est révélée comme une jeune femme d'un naturel confondant, attendrissante avec son besoin d'amour et de reconnaissance. Quant à Collin, son côté grande bête écossaise pleine d'honneur et de passion m'a carrément fait chavirer. L'originalité de ce personnage réside aussi dans sa particularité sociale, puisqu'il n'est issu ni de la noblesse, ni d'un milieu particulièrement favorisé : fils bâtard d'un noble anglais et d'une couturière écossaise, il s'est fait seul, après avoir reçu de son père un petit domaine qu'il exploite en élevant des chevaux. Ce côté vrai transparaît souvent chez Collin , car il gère son activité comme un véritable éleveur fermier le ferait, sale, fatigué et passionné.
Je suis du coup très heureuse d'avoir su apprécier cette histoire plutôt simple, mais finalement plus "ramatique qu'il n'y paraissait, puisque l'incompréhension et les malentendus jalonnent pendant de longs chapitres les relations entre Alex et Collin. 
J'adore que les héros se fassent un peu souffrir avant de s'avouer vaincus !  
, 75 / 5




Leçons de libertinage de Victoria Dahl

Tome 2 de la série "Les Somehart"
Milady - Mars 2013
Résumé éditeur : Londres, 1844. Fille d’un hobereau libertin, Emma Jensen a gardé de son enfance passée au milieu des parties de cartes le goût des paris risqués. Belle et sans le sou, elle va devenir l’égérie d’une noblesse londonienne éprise de jeux de hasard. Emma sévit sous le nom de lady Denmore, veuve ardente au passé incertain qui ne recule devant aucun scandale. Conquis par cette jeune femme au tempérament de feu, l’ombrageux duc de Somerhart, aristocrate sauvage et solitaire, va-t-il devenir le jouet de lady Denmore ?

Est-ce la déception du sort fait au duc de Somerhart, personnage plutôt engageant dans le tome 1, mais trop inconsistant dans celui-ci? Ou est-ce la personnalité de l'héroïne, cette Emma aigrefine portée sur la bouteille, au langage grossier, vulgaire et sans aucune douceur? Ou bien encore le caractère répétitif de l'intrigue, à la fois trop plate et trop tirée par les cheveux?
Toujours est-il que ce livre est un vrai flop.
Glaçant et ridicule. Outrancier et inadapté. 
Victoria Dahl est peut-être une auteur novatrice en romance historique, je crois que c'est ce qu'on en dit, mais j'avoue que je ne suis pas particulièrement inspirée par son style, à la fois trop moderne et familier, ni par la façon dont elle traite ses personnages,. J'ai l'impression que tout cela manque de perspective et de profondeur. Et surtout de souffle romantique, de tendresse, de douce communion.
D'un côté, l'attirance physique prend trop le pas sur les autres interactions, et de l'autre, les dialogues m'ont semblé très agressifs et acerbes. Si bien que, au bout du compte, je n'ai pas très bien compris les relations de ces deux héros.
Les quelques dernières vingt pages ont réussi à sauver un peu la mise, puisque, enfin, les deux héros s'y livrent en communiquant sur un autre mode, mais c'était bien trop peu pour rendre cette lecture agréable.
Il faut dire qu'en le lisant, des titres d'aventures de ducs amoureux me tourbillonnaient dans la tête et je ne pouvais pas m'empêcher de comparer ce roman avec More than a Mistress ou Slightly Dangerous de Mary Balogh , Eleven Scandals de  Sarah MacLean ou Any Duchess will do de Tessa Dare. Ça, c'est du duc flamboyant, alpha ++, et de la passion à la pelle... Pas là.
, 5 / 5

Parfum de scandale d'Amanda Quick

J'Ai Lu - Juin 2003
Titre VO : Scandal
Résumé éditeur : Simon Trahern, Comte de Blade, jubile. Il tient enfin l'instrument de sa vengeance : la fille Faringdon ! Grâce à elle, il va pouvoir anéantir le clan tout entier. Détruire ceux qui ont ruiné son père et récupérer Saint Clair Gall. Voilà vingt-trois ans que le vieux Faringdon l'en a chassé. Mais d'ici peu, c'est en maître qu'il reviendra sur la propriété de ses ancêtres. Depuis des mois, le Comte tisse sa toile autour d'Emily. Une savante toile d'araignée. De son exil en Asie, il est revenu immensément riche et infiniment retors... Une série de lettres et de poèmes suffit à conquérir la jeune fille. A dessein, Simon agrémente ses missives d'un cachet rouge représentant un dragon exotique. C'est toutefois sur lui que se referme le piège. Car il ne s'attendait nullement qu'Emily soit aussi ravissante. Une crinière rousse, un visage mutin parsemé de tâches de son, un corps d'elfe sur lequel il se prend à rêver... Et la belle est d'autant plus séduisante qu'autour d'elle souffle le parfum du scandale.
Artificiel, peu développé, sans surprise, ce roman est à réserver aux fans d'Amanda Quick. Car, en réalité, il a peu d’intérêt.
Je me suis même demandée si Mme Quick ne s'était pas trompée en envoyant son brouillon à l'éditeur ! Allez, on lui pardonne, certains de ses romans sont des merveilles...
, 75 / 5


Si près du gouffre de Linda Howard

J'Ai Lu - Septembre 2008
Titre VO : Cover of Night
Résumé éditeur : Jeune veuve, Cate Nightingale s'est installée avec ses deux petits garçons à Trail Stop, minuscule bourgade isolée des montagnes de l'Idaho. Elle dirige désormais une maison d'hôtes réputée, mais cette existence tranquille va être bouleversée du jour au lendemain par la disparition d'un client, M. Layton. Peu après, Cate est agressée par des inconnus qui veulent récupérer la valise de Layton. Sauvée par Calvin Harris, l'ouvrier qui laide à entretenir la pension - et qui sait étonnamment bien manier un fusil -, Cate comprend quelle sest empêtrée dans une sale histoire... qui tourne au cauchemar quand le paisible hameau coupé du monde se retrouve assiégé par une armée de mafieux !
L'histoire
Si je ne me trompe pas, quatre chapitres sont nécessaires pour mettre l'intrigue de ce  roman en place. Quatre chapitres bien écrits, à la Linda Howard, simples, et qui se lisent donc  facilement. Cette introduction du background ne m'a pas du tout ennuyée, j'avais même l'impression de lire le début d'un Virgin River.
Si l'héroïne ressemble aux autres héroïnes howardiennes, pour ce que j'ai pu en lire (très vulnérable, douce et fragilisée, mais aussi déterminée et courageuse), Calvin, lui, a une personnalité extrêmement originale : intimidé, car très amoureux de Cate, il ne cesse de rougir et de bredouiller des borborygmes incompréhensibles en sa présence.
Homme à tout faire dans un trou paumé au fin fond de la montagne, malgré sa disponibilité, il lui est complètement indifférent, invisible, sans envergure. Sauf que...
A la suite d'un imbroglio autour du vol d'une clé USB par un comptable en lien avec la mafia, voilà nos deux héros propulsés dans une (invraisemblable) histoire de prise d'otages - d'un village entier ! par de gros crétins très pro et prêts à faire le plus de dégâts possible.

Mon sentiment
 Là, j'avoue, j'ai eu du mal avec le scénario. Mais le plaisir de découvrir la véritable personnalité du héros l'a emporté sur mon esprit cartésien. Je dois être comme Cate - bravo Linda ! La recette est toujours efficace ! - je réagis au quart de tour face à un si beau spécimen alpha emballé dans un tee-shirt noir et un pantalon cargo kaki (la panoplie parfaite de super Ken). Surtout que pour le même prix, on a droit à deux spécimen - bon, le second est vite mis hors-service, mais il a droit aussi à sa jolie romance, très mignonne...
Alors, foin du crétinisme des bandits, foin de l'invraisemblance de cette épopée de grimpette en montagne, sous le blizzard, pour cette jeune femme qui a abandonné toute pratique physique depuis trois ans, foin de cette vision idyllique et un peu mièvre d'un village qui aurait marché dans une combine entremetteuse, foin de cette abrupte métamorphose d'un être quasi invertébré en superhéros aux mâchoires virilement serrées... J'ai tout gobé, sans m'ennuyer une minute, très vite, et avec grand plaisir.
Divertissant et ramassé, ce roman m'a carrément convaincue... de continuer à découvrir cette auteur.
 / 5

La dame au chevalier de Jackie Ivie

Milady - Mai 2013
Titre VO : Lady of the Knight
Résumé éditeur : La vengeance est un plat que certains aiment chaud.
Morganna KilCreggar a juré de se venger du clan FitzHugh qui a détruit sa famille. Surpassant les exploits de tous les hommes de son clan, elle dissimule sa féminité sous un déguisement, et le maniement de l’épée n’a bientôt plus de secret pour elle. Quand Alexander FitzHugh fait d’elle son écuyer, il est à mille lieues d’imaginer ce que lui cache son serviteur. Pourtant, il se sent étrangement attiré par ce garçon.
Soudain en proie à un désir importun, la ravissante vengeresse perd de vue son objectif… Dans la couche du chevalier l’attendent d’irrésistibles plaisirs sensuels.
Pour faire court, je n'ai tout simplement pas pu apprécier cette histoire tant l'écriture (ou la traduction) m'ont gênée.
Trop de phrases sans queue ni tête, parsemées de sous-entendus illisibles, trop de relâchement (exemple, l'utilisation sans fin des phrases négatives incomplètes, du genre, j'ai pas, je suis pas, je veux pas,... m'a lassée) et un langage familier totalement anachronique, ont généré  une impression de froideur détachée lors des dialogues entre les personnages.
Et pour couronner le tout, le dernier quart m'a semblé très très long, infini...
Dommage, car j'ai adoré la relation qui unit le beau Zander à son écuyer Morgan dans toute la première partie. Vraiment original, ce chevalier viril et soupe-au-lait qui déclare sa flamme à son jeune écuyer. Quelle bonne idée ! 
Mais cette passion est restée trop désincarnée pour moi. Impossible d'y croire.
 / 5


mercredi 26 février 2014

Irresistible de Mary Balogh



Tome 3 de la série "Les quatre guerriers de l'Apocalypse"
Jove Books - 1998
Résumé éditeur (Traduction everalice) : Sophia Armitage était une amie, effectivement. Elle avait convenu d'aider Sir Nathaniel Gascoigne à trouver un époux à sa cousine Lavinia, dans la brillante ville de Londres - espérant bien s'en trouver un aussi. Sophia savait que la chance n'était pas avec elle. Les hommes ne semblaient tout simplement pas la trouver attirante - pas de cette manière. Même son défunt mari l'avait traitée davantage comme une amie que comme une épouse. Mais un événement hautement choquant eut lieu à Londres - Sophia se retrouva dans les bras de Nathaniel en personne ! Cette indiscrétion ne mettait pas seulement en péril leur amitié de longue date, mais elle révélait aussi la passion profonde qui remettait en cause tout ce que Sophia aurait jamais cru comprendre d’elle-même.

Lu en VO.
Sophie Armitage, veuve de 28 ans, retrouve, au hasard d'une promenade matinale dans Hyde Park, les quatre officiers que son époux Walter, lui aussi officier pendant la campagne d'Espagne et qui a ensuite trouvé la mort à Waterlo, avait surnommés "les quatre guerriers de l'Apocalypse".
Trois ans ont passé depuis leur dernière rencontre. Mais ils se retrouvent tous avec cordialité et chaleur, les quatre jeunes hommes aguerris heureux de pouvoir renouer avec celle qu'ils surnomment affectueusement "cette bonne vieille Sophie".
Deux d'entre eux sont mariés, Rex et Keneth, les héros des tomes 1 et 2. Eden et Nathaniel, quant à eux, ont prévu de jouir de leurs prérogatives de célibataires pour cette Saison londonienne : parties de cartes effrénées, nuits de plaisirs en maison close et autres galipettes.
Cela faisait deux ans que Nathaniel était confiné sur son domaine, où il a gagné en maturité depuis le retour de Waterloo. Responsabilisé, conscient de ses devoirs, il a à cœur dorénavant de mener à bien des projets de mariage pour sa plus jeune sœur et pour la cousine, Lavinia, dont il est le tuteur.
Eden, lui, éternel  séducteur sans attache particulière et play-boy au charme canaille, entend briller de tous ses feux sans se laisser mettre la bride au cou.
Mais insensiblement, chacun de ces jeunes trentenaires va évoluer.
En effet, très vite, Nathaniel ne se satisfait plus des seuls relations tarifées que Londres peut lui proposer. Monnayer son plaisir lui fait horreur. Il rêve d'une relation simple, d'égal à égal et sans contrainte, juste basée sur le bonheur de partager et la liberté de choisir. Nathaniel, c'est un modèle de gentleman honnête, rigoureux, sensible, patient, et irrésistible, au sourire ravageur et à la stature imposante.
Et c'est ainsi que Sophie et Nathaniel entament une liaison, sans promesse, sans engagement, mais dans laquelle chacun projettera, en secret, ses rêves et ses désirs de bonheur.
Pendant ce temps, Eden se fait mener par le bout du nez, et c'est une des réussite de ce roman de faire savourer à ce point une romance secondaire. Que c'était drôle de le voir succomber aux charmes acariâtres d'une jeune femme de 24 ans farouche, indépendante et qui n'a pas froid aux yeux. Ses relations avec Lavinia sont très amusantes tout au long du roman, et elles apportent beaucoup de fraîcheur.
Les deux romances, menées en parallèle, sont sous-tendues par une intrigue liée à un chantage auquel est soumise Sophie , qui concerne le passé de son époux ( un contenu plutôt étonnant d'ailleurs pour Mary Balogh).

J'ai beaucoup apprécié, comme d'habitude, l'habileté avec laquelle l'auteur fait évoluer ses personnages masculins, ainsi que les rapports entre les quatre amis et les femmes des deux premiers.
Par contre, je me suis un peu sentie noyée sous la déferlante de personnages affiliés qui accompagnent chaque famille, et j'avoue que j'avais un peu de mal à m'y retrouver. Une autre réserve, c'est la relative froideur de Sophie, et son côté "maîtresse d'école" qui m'ont assez agacée tout au long de sa relation avec Nath. Même si elle est tenue à une grande réserve, je n'ai pas ressenti chez ce personnage d'élan passionné.
Mais cette façon d'aborder une histoire d'amour basée sur l'amitié était vraiment très originale. En fait, il m'a juste manqué un petit crescendo passionnel sur la fin... Dommage.
, 5 / 5

The Passion de Nicole Jordan

Tome 2 de la série "Notorious"
Ivy Book - Octobre 2000
Résumé éditeur (Traduction everalice) : Pour échapper à un mariage avec un homme méprisable qui a deux fois son âge, Lady Aurora Demming procède à un arrangement scandaleux avec Nicholas Sabine, un américain dangereusement séduisant qui attend son exécution pour meurtre et actes de piraterie. Elle accepte d'être sa femme pour une journée... et une enivrante et magnifique nuit. Une fois veuve, Aurora retourne à Londres avec la sœur orpheline de Nicholas qui l'aidera à faire face à sa vie sans amour, jusqu'au moment où son époux "mort" revient, insistant pour qu'elle honore leurs vœux et hantant ses rêves de ses promesses de désirs interdits.
L'histoire
Lady Aurora, fille de duc vouée à un grand mariage sans amour, est aussi un rien collet-monté, très à cheval sur ce que l'on doit - ou non - laisser paraître, en vrai, une aristocrate digne et fière de l'être. Pourtant, lorsque Nicholas Sabine, le plus bel homme qu'elle ait jamais vu, ce condamné à mort américain qui combat son propre pays, croise un jour son chemin, c'est, sans qu'ils en aient conscience, le coup de foudre. Et, ni une, ni deux, elle se porte à son secours... et finira par lui tomber dans les bras.
Pour resituer l'histoire, c'est la même série que Désir brûlant et Pris au jeu (ce dernier raconte d'ailleurs l'histoire de Raven, la sœur de Nicholas), que j'avais appréciés, et j'étais donc curieuse de savoir pourquoi les autres tomes n'avaient pas été traduits.

Mon sentiment
Cet opus-là ne manque pas de qualités, les héros sont attachants, elle, plutôt féminine et assez simple, lui, très viril et vibrant d'énergie, et leur histoire aurait pu étinceler.
Mais le récit est long à se mettre en place, plombé par des pages de pensées intérieures plutôt lourdes et répétitives, genre "champ-contre-champ" pendant 10 minutes. Trop de remplissage, et à la moitié du roman, mon intérêt était déjà largement émoussé, ça patinait pas mal.
Par contre, j'ai apprécié de retrouver des personnages croisés dans les autres tomes, Lord Clune, qui aura son histoire dans le tome 5, et Lucian Tremayne, dans le tome 3, tous deux séduisants en diable.
, 5 / 5

Souvenirs de Lisa Marie Rice

Tome 1 de la série "Liaisons sulfureuses"
J'Ai Lu - Novembre 2010
Titre VO : Dangerous Lover
Résumé éditeur : La vie n'a pas épargné Caroline Lake. Après avoir perdu ses parents, puis son jeune frère, elle doit rembourser d'énormes dettes. Dans la petite ville où elle a grandi, elle vivote en accueillant des hôtes dans sa propriété de Greenbriars. C'est là que débarque en pleine tempête de neige un inconnu qui se présente sous le nom de Jack Prescott. Ex-ranger, il revient d'Afrique et demande à loger chez Caroline qui, contre toute prudence, accepte. Malgré ses airs sombres et inquiétants, il a tout de suite éveillé en elle un désir inavouable. Elle ignore qu'il la connaît bien, et qu'il est encore plus dangereux qu'elle ne le soupçonne...
Quel univers fascinant ! J'en suis encore tout étourdie !
Lisa Marie Rice a une façon incroyable de lier l'extrême sensualité à la passion et à la tendresse, voire à la tristesse, que je n'ai encore rencontrée nulle part. Avec un intense sentiment de danger et de forces violentes aux aguets.
Ici, elle manie d'ailleurs cette violence à l’extrême, et s'il est vrai que l'évocation des faits barbares liés à la guerre sont durs à lire, ils n'en en font que plus ressortir la forte relation qui lie les deux héros, éloignés de tout cet arrière-plan, dans une espèce de huis-clos tout en grâce où ils apprennent à se (re)connaître.
Si bien que lorsque la violence a surgi, l'accélération du rythme m'a happée. La fin, même si elle est très abrupte, m'a semblé parfaite, ramassée en une espèce de plan noir et très cinématographique : en une phrase, tout est dit. C'est concis, c'est scotchant !
J'ai aussi adoré le traitement des personnages secondaires, très présents, et très attachants.
Quant à Drake, le héros du tome 2, il est déjà époustouflant...
Et puis je suis restée béate devant le fabuleux Jack Prescott, tout en puissance et en mâle assurance, qui est hypnotisé par Caroline depuis son adolescence. Ces deux héros meurtris sont en plus très émouvants, ce qui a rajouté une dimension supplémentaire aux scènes d'amour.
C'est un vrai coup de cœur pour moi !
 / 5

Désir de Lisa Marie Rice

Tome 2 de la série "Liaisons fatales"
J'Ai Lu - Février 2011
Titre VO : Dangerous Passion
Résumé éditeur : Milliardaire aux origines obscures, Viktor Drakovich est un survivant qui a étendu son empire techno-militaire sur toute la surface du globe. Intouchable, il n'a ni ami ni famille, aucun état d'âme, mais un point faible : Grace Larsen. Même si elle ignore qu'il existe, Viktor est fou d'elle. Seulement, la passion a un prix. Le jeune homme le comprend quand son pire ennemi tente de faire enlever Grace, qu'il sauve de justesse. Dès lors, elle devient sa prisonnière. Or, par sa faute, la vie de Grace ne tient plus qu'à un fil...
L'histoire
"Le monde entier est votre ennemi", "Les sentiments sont plus mortels qu'un revolver", sont les mantras de Drake tout au long de sa vie d'adulte. Mais ces deux phrases peuvent tout aussi bien s'appliquer à la trilogie dans son ensemble.
Drake est l'un de ces invincibles héros dont Lisa Marie Rice a le secret... Il n'a aucun point faible, il n'a aucun ami, il ne fait confiance et n'aime personne. C'est une légende vivante. Ultra intelligent. Combattant hors norme. Un de ces êtres aussi rares qu'un Napoléon ou qu'un Alexandre le Grand, à la tête d'un gigantesque empire... du crime.
Ah, voilà qui devrait refroidir !
Eh bien , pas du tout, avec mon âme de romantique, je suis rentrée dans cet imaginaire comme dans un conte de fée, même s'il est beaucoup plus moderne que le sempiternel Cendrillon.
De ce personnage absolument infréquentable et glaçant, l'auteur a dressé un portrait ensorcelant et proprement fascinant.
Drake est avide. Empli du désir d'autre chose. Et c'est ainsi qu'il s'approprie Grace, lumineuse artiste peintre tout en chaleur humaine, naïve, à la limité de la niaiserie - mais c'est du Lisa Marie Rice quand même, alors on y échappe ! - qui va payer le prix fort pour cette avidité.
Chez cet homme retranché du monde, les premières perceptions qu'il a de Grace sont purement sensitives : ses sens s'éveillent, il l'identifie à la vue, à l'odorat, et à l'ouïe, et leur rencontre, dans la galerie d'art,  se place d'entrée dans une connivence très sensuelle.

Mon sentiment
Encore une fois, j'ai été subjuguée par cette écriture forte, âpre et passionnée. Romantique aussi, avec des éléments oniriques étonnants et qui restent inexpliqués  : un mystère irrationnel pour une relation hors du commun.
Un roman rare qui m'a transportée loin, loin, loin, et que je relirai certainement... plusieurs fois !
 / 5