Une citation

"He already missed the innate gentleness that she tried to hide. Though she had been jaded in the past few years, it was still there lurking in her eyes, in her smile, and in the tender she touched him with awe, as if she had never considered that what they found together might exist." The Duchess Takes a Husband - Harper St. George

dimanche 28 septembre 2014

Insolente créature de Jennifer Ashley


Tome 1 de la série Les exilés d'Austin
J'Ai Lu - Octobre 2013
Titre VO : Pride Mates (2010)
Résumé éditeur : Exilés en périphérie des villes, contraints à porter le Collier, un bijou en métal sombre qui a le pouvoir de les maîtriser, les garous fascinent et effraient tout humain qui se respecte. Y compris Kim Fraser. Or, choquée par les accusations portées contre Brian Smith dans une affaire de meurtre, l’avocate décide de faire justice elle-même en prouvant l’innocence du jeune garou. Aussi, malgré la méfiance que lui inspirent ces créatures, elle s’aventure seule dans leur enclave à l’est d’Austin, à la recherche d’un certain Liam Morrissey. Car pour démêler cette délicate affaire, il lui faudra compter sur la coopération du séduisant garou…

L'histoire
Dans cet univers d'urban fantasy où la magie côtoie la modernité, Kim, une jeune avocate pleine d'allant et d'ambition, se jette à corps perdu dans la défense d'un garou accusé d'avoir tué une humaine.

jeudi 25 septembre 2014

Au péril de la passion de Jane Ashford


Milady - Mai 2014
Titre VO : Charmed an d Dangerous (1998)
Résumé éditeur : Vienne, 1814. Pendant le Congrès, les États européens se réunissent pour poser
les jalons d'un nouvel ordre pacifique. Gavin, qui doit veiller au bon déroulement des événements, est tombé sous le charme d'une ravissante espionne russe. Pour le remettre sur le droit chemin, on lui envoie Laura, un amour de jeunesse qu'il n'a pas revue depuis dix ans. Le détective va faire équipe avec cette charmante partenaire. Ensemble, ils vont déjouer un complot qui menace de compromettre la paix en Europe… et leur duo ne va pas s'arrêter là.
Une bonne louchée d'espionnage de salon, un soupçon d'île déserte involontaire, et quelques enlèvements et autres coups de feu... Plus un héros irascible et plutôt mal embouché assorti à une belle presque trentenaire qui se sent des envies d'aventure.

lundi 22 septembre 2014

From Ruin to Riches de Louise Allen


Harlequin - Janvier 2014
Résumé éditeur (Traduction everalice) : Un lord à la recherche d'une épouse. Ruinée et en fuite, Julia Prior est dans une situation désespérée lorsqu'elle rencontre un gentleman qui lui fait une proposition choquante. Certain d'être mourant, William Hadfield, Lord Dereham, voit en Julia la personne parfaite pour prendre en charge son domaine bien-aimé une fois qu'il aura disparu - à la condition qu'elle l'épouse d'abord.
Le mariage sauvera Julia - en tant que Lady Hadfield, elle peut finalement échapper à ses péchés. Mais trois ans plus tard, l'époux qu'elle croyait mort revient, plus séduisant et plus fort que jamais, et il a l'intention de réclamer la nuit de noces qu'ils n'ont jamais eue.
Si vous êtes un peu fan de Louise Allen, inutile, me semble-t-il, de vous précipiter sur ce titre, on a connu l'auteur plus espiègle et plus téméraire.

dimanche 21 septembre 2014

The Proposition de Judith Ivory


Avon - Décembre 1999
Rita Awards dans la catégorie "Historical Short Novel" pour l'année 2000.
Résumé éditeur (Traduction everalice) : Aucun homme, gentleman ou autre, n'a jamais regardé Edwina Bollash aussi effrontément que l'individu beau à tomber qui se tient devant elle. Edwina a accepté le défi : faire de l'indécrottable Mike Tremore un gentleman en six semaines. Et bien que la linguiste soit sûre de parvenir à bout de la tâche, elle n'est pas du tout certaine de ne pas tomber en pâmoison sous ce regard franchement sensuel avant d'achever son oeuvre. 
Mike a vécu assez longtemps en dehors de la haute société londonienne pour savoir que les apparences peuvent être trompeuses. Edwina donne l'impression d'être collet-monté - la parfaite lady anglaise - mais il existe bel et bien une passion débridée sous cette apparence placide (sans parler d'une sacrée paire de jambes !). Et tandis qu'elle le prépare à prendre place dans la haute société, Mike la prépare à prendre place dans son cœur... et dans son lit.
L'histoire
Une fille de marquis philologue (voire orthophoniste avant l'heure) et un chasseur de rats aux improbables accents gallois mâtinés de cockney s'engagent ensemble sur la voie d'un pari, en cette année 1898, sous les feux de la fée électrique, les accents cancans des bals populaires, et les rigueurs extrêmes qui modèlent encore la haute société anglaise.

dimanche 14 septembre 2014

C'est toi que j'attendais de Kristan Higgins


J'Ai Lu - Décembre 2013
Titre VO : Until there was You
Résumé éditeur : "Comment veux-tu trouver un homme digne de ce nom, ma fille ? Tu vis dans un dépôt de ferrailles" ! Poppy a bien un boy-friend, mais chut, c'est le propriétaire du resto italien qui concurrence la brasserie de ses parents... Un amoureux pas très empressé, il faut l'avouer. Mais elle aurait grand tort de se plaindre : elle dirige sa propre entreprise de récupération de matériaux, vit entourée d'une famille décalée mais aimante, ainsi que d'une smala d'amis farfelus et de petits protégés qui remplissent son quotidien de rires et de tendresse. Elle a même le projet d'acquérir les Prés Fleuris, la sublime demeure victorienne de Vivian, espiègle vieille dame avec qui elle s'est liée d'amitié. Que demander de plus ? Un jour, resurgit Liam, le bad boy du lycée qui lui a brisé le coeur quinze ans auparavant. Toujours aussi craquant. Voilà qui risque de bouleverser cette joyeuse harmonie... Pas question ! Poppy s'est juré que jamais plus elle ne se laisserait prendre au charme de Liam. Pourtant, n'est-il pas celui qu'elle attendait ?
Comme beaucoup, j'ai succombé au charme de Kristan Higgins avec ce roman agréable à lire, plein de bons sentiments, de rire, de délicatesse, et de réparties savoureuses, du genre de celles que je serais incapable de placer dans une conversation tant elles sonnent juste, et qui n'en sont que plus délectables sur le papier. A vrai dire, j'ai tellement accroché que je n'ai pu en décrocher avant d'en avoir récuré la dernière miette, ce qui m'a valu une toute petite nuit de repos dans la semaine !
La farandole de personnages hauts en couleur et incroyablement attachants constitue, à mon avis, le vrai plus de cet univers.
Poppy est un sacré cheveu dans nos soupes romantiques, à des années-lumières de l'héroïne typique : minuscule, limité malingre, encombrée d'un chien froussard qui fait la taille d'un poney, habillée à la va-comme-j'te-pousse, elle ne brille pas par sa présence physique, mais sait prêter une oreille attentive à tous et se démarque par une façon de parler pince-sans-rire qui masque sa profonde sensibilité... et sa sensualité galopante. A chaque fois qu'elle croise Liam, elle grimpe aux rideaux et se retient à toutes forces de lui sauter dessus, tant cet hyper spécimen mâle suinte la beauté virile par tous les pores. Lui, bien loin de cette image de voyou qui lui colle à la peau dans la psyché féminine de cette petite ville de province, est un homme marqué par les blessures d'un veuvage mal cicatrisé. Encore traumatisé par la disparition foudroyante du grand amour de sa vie, anéanti par de fulgurantes crises d'angoisses, Liam est incroyablement attendrissant lorsque, peu à peu, il se laisse apprivoiser par la maladroite et rougissante Poppy. Malgré ses contradictions et ses revirements, Kristan Higgins a réussi à lui donner une véritable aura de héros, un border line casé et cassé qui s'accroche à sa fille adolescente désespérément. Evidemment, comme toute la gente féminine de Bellsford, j'en suis tombée amoureuse !
Les personnages secondaires foisonnent et tourbillonnent autour du couple-phare, et ce serait trop long d'en dresser le portrait. Tous valent le coup d’œil, mais j'avoue que j'ai eu un faible pour Henry et Jon, le frère de Poppy et son conjoint, l'un, lunaire, totalement investi dans sa passion pour les amputations (!) et l'autre, très présent, caustique, charmant et amoureux. 
Bref, une lecture doudou qui fait du bien, pile ce que j'avais envie de lire lorsque je l'ai ouvert. Rien qu'en écrivant ces lignes, après l'avoir refermé depuis une bonne semaine, mon cœur en jubile encore de bonheur. Une recette parfaite, délectable, moelleuse, et fondante. 
, 25 / 5


Pour l'amour d'un naufragé de Mary Jo Putney


Tome 1 de la série "La confrérie des Lords"
Milady - Août 2013
Titre VO : Never Less Than a Lady
Résumé éditeur : Échoué sur une rive inconnue, Adam ne se souvient pas de ce qui lui est arrivé. Il est toutefois ravi d'apprendre que cette beauté aux cheveux d'or penchée sur lui pour soigner ses blessures n'est autre que son épouse. Au moment où Mariah prie pour trouver un moyen de se débarrasser d'un encombrant prétendant, elle ne s'imagine pas que la solution va s'échouer sur une plage au pied de sa demeure. Convaincre Adam qu'il est son mari se révèle étonnamment simple. Résister à la tentation de se comporter comme son épouse à tous égards est une autre histoire...
L'histoire
Six amis d'enfance, âgés d'une trentaine d'années et élevés dans le giron d'un établissement éducatif hors norme en cette période régence, ont conservé des liens d'amitié indéfectibles au delà des années. L'un d'eux, le duc d'Ashton, est déclaré mort après l'explosion du bateau à vapeur expérimental dont il supervisait les essais. Attristés, trois de ses compagnons décident de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour retrouver son corps et lui offrir ainsi une sépulture décente.
Adam est un personnage un peu atypique dans cet univers, puisqu'il est issu d'un mariage mixte anglo-indien et que sa culture et ses convictions religieuses demeurent une source de conflits intérieurs. Mariah, l'héroïne, est aussi peu commune, son enfance et son adolescence l'ayant conduit à suivre les traces d'un père joueur mondain et instable. Lorsqu'ils se rencontrent, Adam est amnésique, ce dont profite Mariah qui a alors besoin d'un faux époux. Lorsque la vérité éclate et qu'aucun des deux ne peut se résoudre à se séparer de l'autre, les engagements antérieurs ou les difficultés diverses peuvent encore les séparer.

Mon sentiment
J'ai fini la lecture de ce livre comme ça :
Comment, mais comment peut-on écrire, ou encore mieux, éditer, une histoire pareille?
Absolument rien ne m'a plu, c'est le comble, à part, dans une moindre mesure, la couverture et le titre.
L'histoire d'abord, est cousue de fil blanc et truffée de coups de théâtre abracadabrantesques. Du grand guignol ! Peut-être faudrait-il lire ce livre en optant pour un mode humoristique, mais je ne suis même pas sûre que ça passe mieux.
Les personnages sonnent complètement creux. Aucune passion, aucune chair. Encéphalogramme plat cotés psychologie et sentiment, et cohérence historique carrément inexistante, le tout allègrement tartiné d'atermoiements sans fin qui n'ont ni queue ni tête : je l'aime (ah bon?), je vais coucher avec, mais en même temps j'envisage de me marier sagement / Je suis fâché(e), ah non finalement, ben si quand même un peu - je fais confiance, pas confiance - c'est mon âme sœur/frère (ah ah ah?), bref, quel imbroglio de grand n'importe quoi !
Quant aux retournements divers sur les situations familiales de chacun des héros, j'en avais la nausée (quoique le mieux soit encore d'en rire). 
En conclusion, parce que je n'ai pas du tout envie de m'étendre sur ce titre poussah, je ne le conseille pas, sauf peut-être à titre de contre-exemple : comment rater une romance historique en 500 pages
 / 5


Pour l'amour d'un libertin de Mary Jo Putney


Tome 3 de la série "La confrérie des Lords"
Milady - Juillet 2014
Titre VO : Nowhere Near Respectable
Résumé éditeur : Damian Mackenzie est le dépravé le plus apprécié de la société et il cache des secrets qui ne laissent aucune place à des élans romantiques envers une lady bien née encore moins envers la soeur d'un de ses plus vieux amis. Toutefois lorsque Keira met au jour un complot contre la couronne d Angleterre, le jeune homme s'aperçoit que cette femme est loin d'être aussi guindée et respectable qu'il n'y paraît, et il pourrait bien se laisser séduire... Et elle, le trouve bien plus honorable que n'importe quel lord de sa connaissance.

Si vous aimez les histoires parsemées de péripéties et d'action, cette série est faite pour vous.
Par contre, il ne faut pas s'attendre un arrière-plan historique très prononcé. A part le prétexte bienvenu des guerres napoléoniennes qui permettent faits d'armes, espionnage, disparition, enlèvements et retournements divers et variés, le contexte régence est inexistant, que ce soit dans l'évocation de le vie des personnages ou dans leurs psychologies.
Kiri est une héroïne qui n'a rien d'une jeune femme régence, ni dans son langage, ni dans sa façon de penser ou de réagir. Même si le côté "héroïne en décalage" fait recette dans ce genre de romance, il y faut, pour que j'y crois, quand même un minimum de vraisemblance. Or je n'y ai pas cru une seconde.
Moins maladroit et moins lourd que les deux tomes précédents, ce tome peut donc se lire si on recherche une romance "teintée" historique sans forte implication affective.
Personnellement, j'ai trouvé que les deux personnages entrevus dans le tome 2, à savoir Damian et Kiri, ne tiennent pas toutes leurs promesses. Alors qu'ils semblaient auparavant pleins de fraîcheur et de vivacité d'esprit, de charme espiègle et insolent, ici, je les ai trouvés très convenus, très parleurs, bref, carrément plan-plan. Et finalement interchangeables avec les autres héros de la série. C'était comme si l'auteur perdait de vue la psychologie de ses héros en cours de route, et que le même calque revenait à l'infini se poser sur leurs silhouettes.
A la moitié, je n'en pouvais plus, et j'avoue que j'ai du me forcer à le terminer. Autant dire que mon investissement dans cette série s'arrêtera là, car après la lecture de ce quatrième roman de Mary Jo Putney (en comptant Le pacte), je jette l'éponge : ses univers et sa façon d'écrire ne me conviennent  décidémént pas.
 / 5


Impitoyable de Cindy Gerard


Tome 1 de la série "Black Ops"
J'Ai Lu - Janvier 2013
Titre VO : Show No Mercy
Résumé éditeur : Seules deux choses pouvaient amener la journaliste Jenna McMillan à revenir à Buenos Aires si peu de temps après son enlèvement : l'interview exceptionnelle d'un mystérieux multimillionnaire et le souvenir de Gabriel Jones, l'homme sombre et mystérieux l'ayant sauvée.
Un bombardement au Congrès National les réunit, mais très vite, la joie laisse place au doute. Et si cette rencontre surprise n'était pas le fruit du hasard mais l'oeuvre d'un ennemi commun ?
J'ai complètement joué le jeu, avec un bonheur un peu coupable, comme quand on mange une tablette de chocolat entière les fesses calées dans son canapé. Foin des incohérences ou des impossibilités, cette histoire se situe à tant d'années-lumières de mon quotidien (et heureusement !) qu'elle a amplement rempli ses missions : me dépayser, me divertir et me faire vibrer.
Du coup, j'ai tout avalé, la canne, le fil et l'hameçon avec
Le côté boum-boum-pan-pan qui fait des étincelles et des dégâts chez les méchants-très-vilains marche toujours avec moi, pour peu qu'on ait de l'action, de la passion et une équipe de surhommes aussi charmeuse qu'efficace.
Je m'aperçois aussi ici que je suis assez fan des héros testostéronés +++ qui crapahutent comme des cabris avec une jambe dans le sac et 42° de fièvre, des héros durs comme le granit qui m'encombreraient fort dans la vraie vie, mais qui font battre mon petit cœur à 150 à l'heure dès lors qu'ils font tout pour protéger, à grands coups de flingue et de lancers de grenades, leur dulcinée de papier. La donzelle, quant à elle, est bien déterminée à conquérir son warrior, et elle sait prendre les choses en main lorsqu'il s'agit pour elle de se faire une place auprès de ce grand traumatisé !
Autour d'eux, certains personnages attachants se dessinent, Sam, Johnny, Doc, ainsi que Juliana et Nat. Et le tout est ponctué de scènes d'actions très cinématiques : la scène des retrouvailles entre Gab et Jenn, entre canardage et bombe, le destin tragique d'Angelina raconté par Gabe, la fuite sur le toit, le sauvetage final de Jenna. J'avais l'impression d'être au cinéma.
J'ai beaucoup aimé l'écriture, moderne, vive et précise, malgré quelques associations de mots parfois maladroites ou énigmatiques, dues peut-être à un problème de traduction.
Dommage que J'Ai Lu n'ait pas pris le temps de traduire la série antérieure, j'aurais adoré lire l'histoire de la rencontre entre Gab et Jenna dans Into the Dark. Me voilà donc avec une série VO qui se rajoute à mes projets de lecture.
Evidemment, je m'empresse de me saisir du tome 2, regrettant déjà de n'avoir pas déjà sous la main les tomes 5 et 6 ! J'ai horreur de faire des pauses entre les épisodes des séries, pfff.
, 25/5


Captive de Cindy Gerard


Tome 2 de la série "Black Ops"
J'Ai Lu - Mai 2013
Titre VO : Take No Prisoners
Rita Awards dans la catégorie "Romantic Suspens " pour l'année 2009.
Résumé éditeur : Sans nouvelles de son jeune frère depuis plusieurs jours, Abbie Hughes ne devrait pas s’inquiéter. Disons qu’avec Cory, c’est chose courante. Or cette fois, c’est allé trop loin. Quand un séduisant inconnu s’installe à sa table de black-jack dans le casino où elle travaille, Abbie est troublée. Il a tout de l’homme parfait, et une tactique de jeu irréprochable. Et pour cause. Fin stratège, membre des Black OPS, Sam Lang n’est venu que dans un seul but : la faire parler. Car il est persuadé que la jeune femme trempe avec Cory dans des affaires louches liées au puissant terroriste Frederick Nader…
Encore une fois complètement embobinée par le rythme et la valse des personnages de la série, je n'ai absolument pas pu lâcher ce tome 2 avant la fin.
Sam est craquant, fin et pas si blanc que ça finalement, tandis qu'Abbie, étonnamment, prend assez de poil de la bête au fil de l'histoire pour faire un pendant intéressant. Leur relation passe par des hauts et des bas, entachée de culpabilité et d'un amour qui, bien évidemment, ne sait pas s'exprimer (sinon, on n'aurait plus d'histoire !), et parsemée, encore une fois, de scènes sexy et très pimentées, judicieusement dosées et jamais vulgaires.
Le cadre, Le Honduras cette fois, est très bien rendu. Moiteur, chaleur, boue et moustiques, nous voilà bien éloignées d'une carte postale paradisiaque, juste de quoi s'envoler vers un ailleurs très insolite. 
Ce que j'apprécie beaucoup aussi, c'est la dextérité avec laquelle l'auteur fait vivre les uns à côté des auteurs des personnages aussi différents, dans leurs caractères, leurs physiques ou leurs façons de s'exprimer. Je n'ai pas du tout eu l'impression de lire une remouture du tome 1. Avec les prémices de la relation plus que caliente entre Johnny Duane Reed, le charmeur de ces dames, le grand play-boy mi-ange mi-démon et la petite fée Clochette Crystal Dubrowski, on sent tout de suite tout le potentiel d'une suite, le tome 3, qu'il devient urgent de lire.
La military romance étant sous représentée en France, pour celles qui aiment ce genre-là ou qui ont envie de le découvrir, on ne doit pas faire l'impasse sur cette auteur drôlement douée... Merci J'Ai Lu pour cette série de qualité ! Quelle formidable découverte pour les lectrices françaises !
, 25 / 5

Poursuivie de Cindy Gerard


Tome 3 de la série "Black Ops"
J'Ai Lu - Août 2013
Titre VO : Whisper No Lies
Résumé éditeur : Responsable de la sécurité du Casino Bali Hai à Las Vegas, Crystal Debrowski semble être la cible d'une sombre machination. Faux jetons en circulation, systèmes de caméras déviés durant ses heures de service, détournements de fonds. Tout porte à croire qu'elle est coupable; tant et si bien qu'elle se fait licencier. Puis elle disparaît. Pour Johnny Duane Reed, membre des Black OPS avec qui Crystal entretenait une liaison, il n'y a aucun doute : la jeune femme a été enlevée. Coupable potentiel : Yao Long, richissime client du casino avec un faible pour les jolies filles, et accessoirement à la tête d'un gigantesque trafic humain prenant racine à Jakarta.
Changement de continent, puisque l'aventure nous entraîne cette fois à Jakarta et tourne autour du thème sensible et oppressant de la traite des humains et de l'esclavage sexuel.
Des côtés durs, donc, côtoient l'histoire d'amour pleine de panache entre Johnny le play-boy Ultra-Brite beau à tomber et la mini-bombe porte-clé Clochette (euh non, Crystal), effervescente et tumultueuse. L'un et l'autre en mettent plein la vue, l'un du haut de son mètre 90, l'autre avec son mètre 50, aussi sexy et affirmés, semble-t-il, en tout cas, pas décidés à bouger de leur position d'un iota . Leur relation ne pouvait faire que des étincelles. Surtout lorsqu'ils se livrent tous deux magistralement à ce jeu de faux-semblants qui leur permet de mieux tromper leur monde et de cacher leurs blessures intérieures.
Romantiques à la sexualité débridés, fleur bleue morts de trouille à l'idée de s'engager, il leur fallait une course-poursuite jalonnée de péripéties spectaculaires pour venir à bout d'eux-mêmes. Le tout avec tendresse, humour, intelligence et sensualité. On voit avec douceur leurs sentiments éclore dans un monde de brutes.
Quel adorable et incontournable couple, on en voudrait encore, tant on n'a pas envie de les quitter, jusque dans leur Happily Ever After ! Johnny et son humour insensé, Crystal et son courage à toute épreuve, sont deux personnages hautement attachants !
Autour d'eux, c'est toujours un immense plaisir de retrouver l'équipe, avec une focalisation cette fois sur Luke Colter, Savage (Papa Ours) et l'entrée dans le jeu de Joe Green. Sans compter que Sam et Abbie, du tome 2, ne sont jamais loin. Et sans oublier l'apparition fugace, mais oh combien remarquable de l'agent de la CIA Cavanaugh (dont il faudra certainement lire l'histoire en VO dans la nouvelle Leave No Trace, ça m'étonnerait qu'on ait droit à la traduction).
L'épilogue permet aussi de retrouver, comme toujours autour d'une partie de poker, les protagonistes du tome 1, Gabe et Jenna.
Cerise sur le gâteau, le dépaysement et la tension sont assurés grâce au rendu parfait d'une ville tentaculaire et étouffante, baignée d'humidité, de crasse et de souffrance, zébrée de scènes d'actions échevelées, avec une hallucinante course-poursuite en hors-bord... 
Vite, vite, vite, la suite !
, 5 / 5

Pouvoirs de séduction de Hannah Howell


Tome 1 de la série "Wherlocke"
Milady - Novembre 2013
Titre VO : If He's Wicked
Résumé éditeur Elle va lui sauver la vie… Mais à quel prix ?
Grâce à un étrange rêve, Chloe Wherlocke devine qu’un complot se trame contre lord Julian Kenwood et son fils nouveau-né. Son don lui permet de sauver l’enfant d’une mort certaine, mais l’existence du comte est toujours menacée. Julian soupçonne sa femme et son amant de vouloir l’éliminer, mais il apprend grâce à Chloe, mystérieuse étrangère à la chevelure de jais, que des forces maléfiques s’en prennent à lui… Il va s’allier à cette charmante créature prête à braver le danger, qui ne le laisse pas indifférent…
Un drôle d'historique, un peu OVNI, à plusieurs niveaux en fait, qui m'a suffisamment étonnée, sans pourtant me convaincre tout à fait, pour me donner envie de poursuivre l'aventure de ces Wherlocke / Vaughn.
Des confusions, des longueurs, des redites, ainsi que des héros peu charismatiques m'ont un peu mise à la peine pour arriver au bout de mes 450 pages. Pourtant, le charme a fini par agir...
Déjà, je n'ai pas détesté le style d'écriture de l'auteur, ou en tout cas de la traduction, un peu ampoulé et précieux, qui correspond assez bien à la période. A noter que l'histoire se déroule en 1785, ce qui, même si le contexte historique reste très vaguement évoqué, donne son petit effet. Cela se ressent notamment dans les dialogues et dans l'humour léger et diaphane qui parsème le texte, qui se situe souvent à la lisière de l'ironie.
Ensuite, on sent que Hannah Howell aime les grandes tribus et manie la multitude avec une grande aisance et du résultat : sa série des Murray, qui compte une vingtaine de tomes, en est d'ailleurs la preuve. Le roman foisonne de personnages bien campés et qui interagissent efficacement les uns avec les autres. J'imagine que Mme Howell prépare ici le terrain de sa série, en cours d'écriture puisque le tome 6 sort cet automne... De nombreux personnages font d'ores et déjà envie. Lord Leo, le cousin de Chloé, ou Modred Vaughn, le chef de famille du clan Wherlock / Vaughn. Si les méchants tombent vite dans la caricature, et si le héros rame pour se relever de la bêtise crasse dont il a fait preuve des années durant, ces autres satellites sont par ailleurs très convaincants.
La touche paranormale est très habilement amenée, sans rien d'outrancier, et le don de prescience de Chloé prend sa place dans l'intrigue sans déborder de partout, ce que je craignais un peu. L'enquête en elle-même m'a semblé un rien stagnante, un rien inerte, avec un héros dont on se demande s'il n'en prend pas un peu à son aise dans son rôle de figuration esthétique. Le tout manque d'action, et se boursoufle de dialogues longs, très longs. Par contre, la romance a la portion congrue, et elle manque clairement d'envergure, malgré le côté franchement décidé des deux partenaires.
En bref, je suis contente d'avoir découvert cette auteur, et, curieuse d'en connaître plus sur cette famille tentaculaire aux multiples dons extrasensoriels, je poursuivrai l'aventure, quitte à lire certains paragraphes en diagonale...
Une aventure à tenter pour une lecture assez atypique, finalement, qui se pique en tout cas d'originalité dans le domaine de la romance historique.
, 25/5

Pouvoirs de persuasion de Hannah Howell

Tome 2 de la série "Wherlocke"
Milady - Avril 2014
Titre VO : If He's Sinful
Résumé éditeur : On murmure dans les rues de Londres que la famille Wherlocke possède d'étranges pouvoirs. Mais Ashton Radmoor est sceptique ; il ne croit que ce qu'il voit. Lorsqu'il se retrouve confronté à la Penelope Wherlocke, manipulée pendant son sommeil par des forces obscures qui la poussent au mensonge et à la trahison, il ne sait plus que penser. Ashton ferait mieux de l'oublier, mais c'est plus fort que lui. Il va tenter tout ce qui est en son pouvoir pour délivrer la jeune femme de sa malédiction...
L'histoire
Deuxième incursion dans cet univers historique à la normalité étrange...
Quel étonnant résumé d'éditeur, qui n'a en réalité pas grand chose à voir avec la rencontre entre les deux héros.
A la veille de demander une jeune fille fortunée en mariage, Lord Ashton Radmoor se voit offrir, par ses proches amis, dans une sorte de rituel érotique propre à la gente masculine de ces temps anciens, une nuit de plaisirs mis en scène dans un bordel côté. Ashton se laisse faire.
Bon an mal an, lui qui se targue d'une rationalité à toute épreuve, lui qui se sent prêt à sacrifier son bonheur et son rêve d'amour conjugal, à la sauvegarde de sa nombreuse famille en épousant une magnifique, mais frigorifiante héritière, se laisse faire. Et le voilà, vêtu d'une espèce de toge romaine et de sandales ridicules, et en proie à une ferveur amoureuse qui lui était restée jusqu'alors totalement inconnue, face à une jeune femme très dénudée, attachée sur un lit.
La tentatrice langoureusement étalée là n'est autre que Lady Penelope Wherlocke, qu'un affreux complot familial a destinée à un sort plutôt tragique. Droguée, mais cependant sensible à la beauté et à l'ardeur du bel aristocrate qui ne lui est, d'ailleurs, pas inconnu, Penelope est sauvée de justesse par... ses trois jeunes frères. Ashton, conscient de sa méprise, ne cessera dès lors de se conduire en gentleman, un rien penaud, mais surtout, éprduement attiré par la demoiselle. Une demoiselle aux pouvoirs inattendus, puisqu'elle a la faculté de voir les fantômes d'être disparus dont le trépas s'est révélé trop inconfortable pour quitter cette terre.
On n'a là que le début du roman, la suite se poursuit de mésaventure en mésaventure, avec une floppée de personnages, dont la dizaine d'enfants bâtards issus des lignées Wherlocke / Vaughn dont Penelope a la charge (tous pourvus de dons variés), les deux méchants très méchants, demi-soeurs/frères de Penelope, les quatre amis d'Ashton, et les cousins Wherlocke qui interviennent judicieusement pour sortir tout ce petit monde de l'embarras.

Mon sentiment
Moins de verbiage, davantage d'action, mais toujours un héros légèrement en retrait, et une jeune fille qui sait ce qu'elle veut -lui -, un humour à fleur de texte et des situations en décalage, ainsi que quelques événements dramatiques. On se demande parfois si ce n'est pas une histoire "pour de rire", à la fantaisie qui ne s'assume pas complètement. Certains éléments semblent récurrents entre ces deux premiers tomes : le héros embrouillé dans une relation avec une femme dont il ne veut pas - là, c'est sa fiancée -, mais qui cède tout de même à l'attrait exercé par la demoiselle Wherlocke, et des enquêtes qui s'entrecroisent.
Mais la recette fonctionne quand même. Le tout aurait peut-être gagné à être un peu élagué, cependant, étonnamment, la curiosité et l'accoutumance aidant, j'ai lu cet opus avec plus d'allant que le premier tome. La faute peut-être aussi à cette espèce d'écriture un rien détachée, presque en passant, de l'auteur, qui fait de ces aventures des divertissements assumés, à ne pas prendre au sérieux. Plus on en lit, plus on a envie d'en lire, et j'avoue qu'il me tarde de poursuivre avec les épisodes où figureront Lady Olympia Wherlocke et Brant, l'ami malheureux d'Ashton (épisode 5) et Lord Argus, le cousin impressionnant (épisode 4).
A noter, la tradition dans la famille Wherlocke / Vaughn veut que l'on affuble les hommes de prénoms assez farfelus. C'est donc un régal de découvrir, au fil des pages, les Artemis, Darius, Orion, Modred, Archimède, Beden, et j'en passe... Les personnages alentour ne se font d'ailleurs pas faute de les relever avec un rien de malice.
Affaire à suivre, donc, avec pas mal d'enthousiasme, en VF pour le tome 3, puis en VO, apparemment, car les tomes suivants n'ont pas l'air d'être annoncés par Milady.
, 5 / 5

Un époux à séduire de Christine Merrill


Tome 1 de la série "Ladies & rebelles"
Harlequin - Octobre 2013
Titre VO : Lady Folbroke's Delicious Deception
Résumé éditeur : Angleterre, 1815. Depuis que son mari l’a quittée au lendemain de leurs noces, Emily Longsley, comtesse de Folbroke, vit seule dans leur château du Derbyshire. Malgré sa colère, elle a d’abord patienté, refusant d’écouter les ragots faisant état des infidélités de son époux dans la capitale. Mais, après trois ans passés à l’attendre, elle n’en peut plus. Elle veut avoir des enfants et exige une confrontation.
Lorsqu’elle arrive à Londres, cependant, et parvient à retrouver le comte dans l’un des tripots mal famés qu’il a pris l’habitude de fréquenter, ce dernier ne la reconnaît pas, et elle découvre avec stupeur ce qu’il a voulu lui cacher : il a perdu la vue et refuse d’être un fardeau dans la vie de son épouse. Une idée folle naît alors dans l’esprit d’Emily : puisqu’il ne veut plus d’une épouse, elle lui cachera qui elle est et deviendra sa maîtresse.
Allons à l'essentiel : cette histoire d'amour est un joli ratage. Pourtant, le point de départ était porteur, mais les personnages, froids et assez vindicatifs, finalement, voire carrément rancuniers, m'ont assez vite hérissée. Tout ce petit monde a les nerfs en pelote, se montre franchement méprisant, et ne sait faire preuve d'un certain sens de l'honneur que par intérêt personnel.
Alambiquée, l'histoire ne m'a certes pas fait rêver. Accumulation de mensonges et adultère, rien de très glamour, à l'opposé d'un quelconque sentiment amoureux.
Quelques points positifs tout de même : j'ai trouvé les scènes sensuelles originales, l'écriture honnête et sans lourdeur, quoique le scénario s'embrouille en cours de route, et j'ai bien aimé rencontrer le secrétaire Hendricks, un second rôle atypique dont la place n'est pas très définie dans la domesticité du héros (Domestique? Ami? Rival?), dont l'histoire est racontée dans le tome 2.
L'auteur ne semble en tout état de cause pas éprouver beaucoup de sympathie pour ses héros.
Mission accomplie. C'est un sentiment partagé.
, 25 / 5


L'affaire de la place de Hanovre d'Ashley Gardner (Jennifer Ashley)


Ada - Février 2014
Titre VO : The Hanover Square Affair
Résumé éditeur : Londres, 1816. De retour des guerres napoléoniennes, le capitaine de cavalerie Gabriel Lacey rentre à Londres, à l'époque de la Régence, exténué. À présent sans emploi, il lutte contre la dépression. Mais la disparition d'une jeune fille probablement enlevée par un membre éminent du Parlement éveille soudain son intérêt. Les recherches de Lacey pour retrouver la jeune fille le mènent à découvrir le meurtre, la corruption et à devoir traiter avec un chef de la pègre. Dans un même temps, il doit lutter avec sa propre désorientation, ayant dû passer de la vie de soldat au monde des civils, redéfinir sa relation avec son ancien commandant et se faire de nouveaux amis, allant des hauts rangs de la société jusqu'aux filles de la rue de Covent Garden.
Pour l'amatrice de romans policiers historiques que je suis, cette entrée dans la longue série des Enquêtes du capitaine Lacey m'a totalement séduite.
Envoûtée par l'atmosphère délétère, sombre et profondément humaine du Londres de ce début de 19ème siècle, j'ai pourtant davantage lu le tout portée par mon intérêt pour les différents personnages que pour l'intrigue policière en elle-même.
Le capitaine Lacey dévoile sa personnalité et quelques-uns de ses secrets au fil du récit. Peu à peu, je me suis profondément attachée à cet homme empli de colère, brisé moralement et physiquement, dans son âme et sa chair, affaibli par la dépression et par une jambe abîmée. Un homme motivé par un sens aigu de l'honneur et de la compassion aux plus faibles, notamment aux femmes. Un héros de guerre méconnu et tête-brûlé, qui, du fait de son intransigeance et de son imprudence, n'est aujourd'hui plus rien, un homme pauvre et sans importance dont la carrière dans l'armée a pris brutalement fin.
Autour de lui gravitent des amis convaincus par sa noblesse d'âme et sa force intérieure intraitable, mais ce sont des êtres avec lesquels il entretient de complexes rapports d'amitié/amour/haine. Sans une once d'humour, Gabriel mène sa barque en héros sombre. En bourru qui assène des vérités à son entourage à l'emporte-pièce parfois, il se montre capable d'erreurs, de doutes. Assoiffé de justice, il (se) cherche, solitaire et sensible, désabusé et amer, mais toujours capable de percevoir la beauté d'un regard ou de profiter du bonheur lorsqu'il se présente à lui.
Ses rapports avec les femmes sont loin d'être simples. Il y a des femmes de son passé, notamment Louisa, l'amie de vingt ans, Janet, l'amour de quelques mois, ou Black Nancy, la jeune prostituée, sans oublier toutes les autres rencontres, des femmes à la petite vie qui prennent sous ses yeux forme et contours. Des hommes lui permettent aussi de créer du lien avec ce monde où l'ancien cavalier peine à trouver sa place : l'esthétisant et richissime dandy, Lucius Greenville, fasciné et compatissant, Brandon, le mentor ténébreux, irascible et retors, et James Davis, le tireur de ficelles implacable et glacial, sans oublier le grand blond et costaud Pomeroy, le détective mercenaire de la rue Bow.
J'espère qu'il seront tous des tomes suivants pour en savoir plus sur les relations qu'ils entretiendront avec Gabriel. Et avec eux, ces personnalités très humaines, imparfaites, tiraillées, des gens comme vous et moi, en somme, que sait si bien écrire l'auteur, dans une Angleterre crépusculaire où le danger est omniprésent.
Autant dire que je lirai la suite.
 / 5

Ultime espoir de Meredith Duran


J'Ai Lu - Septembre 2010
Titre VO : Bound by Your Touch
Résumé éditeur : Quel malotru, ce lord Sanburne ! Alors que Mlle Lydia Boyce donnait une conférence à Londres afin de récolter des fonds pour son éminent archéologue de père, ce dandy rouquin, vaurien et ivrogne notoire, s’est permis de troubler son exposé. Et non content de lui voler la vedette, il a osé mettre en cause la réputation de son père.
Outrée, la jeune femme se fait une joie de le moucher en public. Lorsque l’effronté se présente à nouveau devant elle avec des preuves accablantes d’un trafic de fausses reliques, elle comprend qu’elle n’en a pas fini avec cet insupportable trublion...
A coup sûr, je fais partie du fan club de l'auteur, car aucun livre d'elle ne m'a encore ni déplu, ni ennuyée. J'aime toujours autant cette espèce de rugosité entre les héros, cette vulnérabilité aussi, heurtée et chaotique, cachée sous des tonnes d'insolence, de charme, d'humour et d'esbrouffe.
Les personnages ne mâchent pas leurs mots, et ne se privent pas de se montrer très critiques, que ce soit les uns envers les autres ou sur l'univers dans lequel ils évoluent, à savoir la fin des années 1880, en pleine rigueur victorienne, étouffés sous les contraintes et des disparités sociales sordides. 
James Durham, lord Sandburne, est un écorché vif qui, faute d'avoir surmonté un puissant sentiment de culpabilité après l'acte de folie de sa jeune sœur, se vautre dans les excès de toutes sortes, accompagné par toute sa clique d'amis aussi aristocratiquement inutiles et décadents que lui, imbibés d'alcool, d'opium et de démesure permanents.
J'ai adoré ce personnage, spirituel, percutant et mordant, qui tombe peu à peu amoureux de la rigide Lydia, la vieille fille desséchée. Lydia ne correspond pas vraiment à son univers, elle qui se dévoue corps et âme aux travaux d'un père perpétuellement absent. Mais la rencontre se fait, et la complicité peu à peu s'épanouit entre eux.
Pour tout dire, je l'ai commencé et lu dans la journée : effet garanti avec Meredith Duran, il me faut la lire le week-end, car l'abandonner m'est impossible ! Sa langue me fait toujours autant vibrer, travaillée et dense, elle se fait poétique même dans les instants les plus charnels. En tout cas, je l'apprécie comme elle est.
Cette lecture a été un délice. Voilà donc un livre qui ne bougera pas de ma bibliothèque, c'est certain.
, 5 /5