Lu en VO.
Nous voilà, avec ce premier tome, revenus en plein dans l'univers multidimensionnel de Grace Burrowes ! Pour les nouvelles lectrices, attention de ne pas trop s'y perdre...
Car cette série, intitulée en VO Windham Brides, fait suite à la série fleuve des Windham : celle-ci compte 2 nouvelles fondatrices pour les duc et la duchesse Moreland (Perceval et Esther), suivies de 8 romans dans lesquels on fait connaissance de leurs nombreux rejetons... Gayle, l'héritier, Saint-Just, le militaire batard, le divin pianiste, Valentin, et puis toutes les sœurs Windham.
Dans la série fondatrice (pas celle choisie par J'Ai Lu, donc, bizarrement), Grace Burrowes est assez inégale : il est difficile d'écrire une telle quantité de romans en si peu de temps et de ne produire que des chefs d'oeuvre ! Mais, comme toujours, ce n'est pas cela qui procurera le plaisir de la lecture. car le talent de GB est ailleurs que dans les grands scénarios alambiqués ou les drames cruels.
Si on l'aime, et si elle rencontre un tel engouement Outre-Atlantique, c'est bien pour cela : la tendresse dévolues à ses personnages, les sentiments exprimés en orfèvre, les dialogues étincelants, drôles, sensibles ou sensuels, et les situations de vie amoureusement rendues.
Si on l'aime, et si elle rencontre un tel engouement Outre-Atlantique, c'est bien pour cela : la tendresse dévolues à ses personnages, les sentiments exprimés en orfèvre, les dialogues étincelants, drôles, sensibles ou sensuels, et les situations de vie amoureusement rendues.
Ce tome premier, donc, nous fait renouer avec le grand-petit monde des Windhams. Et pour qui a lu la série antérieure, je peux vous dire que c'est un vrai bonheur de retrouver Perceval et Esther, maintenant grand-parents et toujours amoureux fous, avec un Perveval toujours aussi imposant, ou bien de succomber de nouveau au charme viril de Saint-Just, à la causticité badine de Valentin, au self control so british de Keswick, et à la rigueur ténébreuse de Gayle. Tous prennent d'ailleurs une vraie place dans ce nouvel opus.
Grace Burrowes adore faire cela : promener ses personnages d'un tome à l'autre de son oeuvre (gigantesque et quasi tentaculaire). N'hésitant pas, lorsqu'elle en a besoin, à faire émerger en pleine lumière un personnage juste entrevu dans quelques uns de ses livres. Pour quelqu'un qui a lu pratiquement tous ses romans, c'est toujours une joie de se laisser de nouveau happer dans son univers et d'y retrouver tous ces protagonistes !
Pour ceux qui la découvrent, je pense qu'il faudrait peut-être une petite remise à niveau, ne serait-ce qu'en lisant les titres sortis en VF, à défaut de se lancer dans les Windham : on croise parfois quelques Windham dans la série des Lords solitaires, et cela peut donner une idée sur la manière dont elle traite la narration ou les galeries de personnages.
En même temps, l'histoire de ce Charme caché peut très bien se lire indépendamment de la série antérieure. En effet, elle se suffit à elle-même, et on peut se contenter de faire tranquillement connaissance avec la tribu Windham sans se tracasser outre mesure, en savourant tout simplement leurs échanges et leurs interventions !
Ne vous attendez donc pas à du Highlander 17ème siècle... C'est de la régence. Ce petit air d'Ecosse nous vient d'un personnage viril et un peu ours, le nouveau (à son corps défendant) duc de Murdoch, un guerrier Highlander tendance Waterloo en bisbille avec les anglais. Un vrai dur à cuire, et à ce titre, un pur Highlander comme on les aime ! GB nous le promène même en kilt, de même que son très séduisant frère à l’œil taquin dont elle narrera les aventures dans le tome 2.
Windham, donc, puisque, après les fils et les filles, c'est au tour des quatre cousines de mener campagne dans la saison londonienne pour trouver des époux. Leurs parents, très amoureux, les laissant aux bons soins du duc et de la duchesse de Moreland (Esther et Perveval), elles sont dûment chaperonnées et aiguillées par les mâles de la famille. D'où toutes ces scènes réjouissantes d'interférences familiales !
J'ai été plus que charmée par ce titre, malgré quelques longueurs, car il faut bien avouer que la majeure partie du roman, dont le scénario tient à un fil, tourne autour de deux enjeux majeurs : comment sauver Megan, l'héroïne, des griffes d'un vil maître-chanteur... Et comment Hamish, qui traîne une lourde réputation de tueur sans scrupule, pourra-t-il s'intégrer à la haute société? On est dans les salons londoniens, bien loin des domaines campagnards dans lesquels l'auteur adore situer ses intrigues.
Pas de quoi grimper aux rideaux, certes.
Mais les sentiments partagés par les deux héros, si beaux, si justes et joliment exprimés, et toute l'humanité, la douceur, la passion, la justesse, et les quelques traits d'humour, dont GB pare leur relation, valent largement les quelques heures passées en leur compagnie.
Et donc, je lirai les tomes suivants avec... grand plaisir, bien sûr !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire