Voilà typiquement le genre de romance historique qui me tombe des mains et qui me fait tomber des nues...
Pourtant, il porte en lui un air de fantaisie, une espèce de volonté de légèreté qui pourra plaire à certaines. Mais pour moi, ça ne marche absolument pas...
D'abord parce que voilà un exemple parfait pour illustrer la fausse romance historique : l'histoire se passe dans les années 1850, ce qui est un vrai plus, car cette période de l'histoire anglaise est sous-représentée dans la romance, et c'est bien dommage. Malheureusement, cela n'est que le prétexte à des dates inscrites en tête de chapitres, préludes aux pages de journal de Miss Channing, et à quelques automatismes d'époque vus et revus, et bien peu exploités : des maisons closes, des jeunes gens de bonne famille qui s'encanaillent, ou encore le régime politique qui fait ici figure pauvre de prétexte à l'intrigue, en l'espèce, une tentative d'assassinat de la reine...
J'avais déjà déploré la modernité du ton dans le premier tome, mais l'ensemble se teintait néanmoins d'un certain charme.
Ici, j'ai trouvé que tout était lourd, et j'avoue que je me suis arrêtée à la moitié du roman tant j'avais l'impression de peiner et de perdre mon temps.
Le héros, incolore, voire imbuvable, quoique très jeune (23 ou 24 ans) a un âge mental plus jeune encore : il urine dans les rosiers, exhibant ses attributs virils sans vergogne, passe ses nuits à boire, à coucher avec des prostituées et à monter des farces de goût très douteux. Ses interactions avec Mary sont émaillées de remarques osées, ni spirituelles, ni sexy, juste... lourdes. Quant à Mary, comment trouver crédible qu'elle se laisse peloter dans une bibliothèque lors de sa première soirée londonienne, avant de refuser la demande en mariage obligatoire, puis de se lancer dans une grande aventure qui l'entraîne... dans une maison close? Là, j'ai coupé court, car la coupe était pleine à ras-bord.
Pardon d'avance à celles qui ont aimé, mais j'ai trouvé le tout, scénario, dialogues, et personnages, complètement crétin. Comme je ne l'ai pas terminé, je ne le noterai pas. En fait, ce n'est peut-être pas plus mal ainsi...
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