Une citation

"He already missed the innate gentleness that she tried to hide. Though she had been jaded in the past few years, it was still there lurking in her eyes, in her smile, and in the tender she touched him with awe, as if she had never considered that what they found together might exist." The Duchess Takes a Husband - Harper St. George

lundi 3 novembre 2014

Un cowboy à l'horizon de Jane Graves


Tome 1 de la série Rainbow Valley
Milady - Avril 2014
Titre VO : Cowboy Take Me Away (2013)
Résumé éditeur : Dix ans après avoir quitté Rainbow Valley, Luke, champion de rodéo, revient dans sa ville natale pour y enterrer son père, une brute sans coeur qui l'a maltraité pendant son enfance. Il n'avait pas l'intention de s'éterniser, mais une blessure au genou le retient sur place plus longtemps que prévu. Assez longtemps pour retrouver Shannon, l'amour de jeunesse qu'il n'a jamais pu oublier, et lui proposer son aide dans le refuge animalier qu'elle dirige. Les retrouvailles ne seront pas de tout repos.
En fait, j'ai fondu, carrément fondu devant l'histoire de ce gros dur bardé de rancœur, à la violence éruptive, et aux mots cassants, et de cette suractive forcenée qui ne sait trop sur quel pied danser lors du retour de l'enfant prodigue.

Onze années ont passé depuis la dernière rencontre entre Luke et Shannon, et si l'on n'en sait pas plus sur les circonstances de leur séparation, la tension entre eux est là, dense et à couper au couteau. De fait, j'ai beaucoup aimé cette élision volontaire, car il faut attendre de nombreux chapitres, parsemés d'indices succincts, pour connaître la vérité sur leur relation d'adolescents. Sans les circonstances hasardeuses du présent, rien n'aurait pu les rapprocher tant chacun s'est cadenassé depuis.
Certains points, dans ce roman, m'ont pourtant fortement agacée, fait tiquer, ou lever les yeux au ciel : l'analogie entre Manny, le mini-cheval et Luke, tous deux nettement amochés par des maltraitances innommables, l'arc-en-ciel métaphorique qui baigne la ville et les cœurs, in fine, en remplacement de ce monde noir et blanc dans lequel évolue Luke, ces trentenaires qui réagissent comme s'ils avaient quinze ans, un peu faiblards ou bêtement provocateurs devant les élites vachardes, ou le côté shamallow tout-beau-tout-gentil-fondu-d'amour du héros qui surgit comme un cheveu dans la soupe entre deux méga-crises,  sans oublier la rédemption un rien larmoyante de Saint Luke en presque père adoptif des petits gars/chiens/chevaux abandonnés et meurtris.
Bizarrement, je voyais tout ça, les ficelles, je pensais tout ça, un peu lourd, j'en ricanais presque, mais le charme a tout de même agi : j'ai adoré, comme quoi, C'est sans doute ça, le talent !
Quand j'ai eu fini, j'en aurais bien repris une louchée, histoire de me délecter encore de tout ce petit monde, les gentils, les meurtris, les innocents, les vilains, les rigolotes et les farfelus, les deux/trois/quatre pattes, ancrés dans un village coincé et desséché, entre monts et vallée, dans une espèce d'ailleurs intemporel où les plus affreuses blessures n'empêchent pas de se faire une petite place au paradis.
A quand le tome 2?
, 25 / 5

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