Une citation

"He already missed the innate gentleness that she tried to hide. Though she had been jaded in the past few years, it was still there lurking in her eyes, in her smile, and in the tender she touched him with awe, as if she had never considered that what they found together might exist." The Duchess Takes a Husband - Harper St. George

mardi 15 avril 2014

La mort de l'ange de Linda Howard

J'Ai Lu - Mars 2010
Titre VO : Death Angel
Résumé éditeur : Installée par son amant dans une bonbonnière à Manhattan, Drea occupe son temps entre virées shopping et téléachat. Jusqu'au jour où il la cède, pour quelques heures et paiement en nature, à un tueur à gages. Humiliée, elle décide de se venger et lui dérobe deux millions de dollars. S'ensuit une course- poursuite effrénée qui se solde par un accident de voiture. Des anges lui apparaissent et lui donnent une seconde chance, mais on n'échappe pas à son passé...
L'histoire
Le résumé de l'éditeur retrace bien le début de l'histoire, sauf en ce qui concerne la véritable nature de l'héroïsme. Soit, elle est "poule de luxe", mais avec des méninges dont elle sait très bien faire usage, dans son propre intérêt.  Futée, organisée, patiente et sournoise, la jeune Drea. Aussi ne peut-elle laisser passer l'offense faite à son amour-propre, et à son besoin de sécurité exacerbé, lorsque son protecteur la cède pour quatre heures à un tueur aussi effrayant que cet inconnu sans nom au visage aussi vivant qu'un bloc de granit. La rencontre a lieu, effectivement, entre les deux héros. Mais, après un véritable marathon sexuel, la romance s'enraye... Linda Howard nous entraîne alors là où on ne l'attendait pas. Un bref  "Une fois me suffit", un vol de grande ampleur,  une traque mi figue-mi-raisin, et un accident de voiture plus tard, sans oublier un parfum de purgatoire, et nous voilà débarquées au milieu de nulle part, au pays de la seconde chance et de la réparation... en compagnie d'une ex-prostituée miraculée et d'un donneur de mort remué par un soudain sentiment d'humanité.

Mon sentiment
Le début, très accrocheur, m'a fait penser à du Lisa Marie Rice : tension intense, sentiment de danger et charge sexuelle lourde balayent les premiers chapitres. Le héros, très effrayant, vraie figure de grand méchant loup, aussi imperméable aux autres qu'un morceau de béton, est une véritable machine à tuer... et une vraie bombe sexuelle. Simple et rapide perception, forcément ! Linda Howard, qui ne s'arrête pas en si bon chemin, avec tout le talent qu'on lui connaît, prend le temps d'approfondir ses personnages et de les extirper de ces figures stéréotypées pour en faire des individus de chair et de sang au parcours jalonné d'erreurs et de meurtrissures, et à la psychologie travaillée.
Rédemption, rachat, seconde chance, miracle et prise de conscience, le propos n'est pas léger, surtout que l'homme n'échappe pas si facilement à ses vieux réflexes de tueur né. C'est par amour qu'il se livre encore, jusqu'à la fin, à des actes que la loi réprouve, à défaut de la morale, se demande l'auteur d'ailleurs. On adhère ou pas aux personnages ou à cette atmosphère plombante.
Mais l'histoire, atypique et brillante, est très addictive et extrêmement bien (pro)menée. L'échappée finale rebondit sur le besoin d'ailleurs et d'inconnu des héros, tout deux très solitaires et désabusés, un ailleurs et un après désincarnés qu'ils partageront... à eux deux seulement, comme s'ils étaient arrivés à la fois au début et à la fin de quelque chose. Cette mort dont le sentiment plane sur toute l'histoire, j'ai eu le sentiment que les deux héros l'avaient traversée, pour mieux s'extirper d'une vie vécue comme des morts-vivants. Ensemble.
Pas un livre très joyeux, mais un livre à lire, pour découvrir encore une nouvelle facette de l'oeuvre de Linda Howard. 
 / 5


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