Ce roman semble parfois conquérir ses lectrices. Parfois, non.
Le début m'a intriguée : j'adore cette période, le début du 12ème siècle, et les descriptions sur les modes de vie des personnages m'ont semblé dans l'ensemble très cohérentes.
Pas de château en pierre, pas de chambre individuelle, mais plutôt des modes de vie communautaires, des meubles plus que rudimentaires, et aussi des huttes de bois, regroupés en hameaux englués, des sols bruts, des paillasses, des pieux en guise d'armes et des arcs rudimentaires, des chevaux montés presque à cru, et des coffres ou des statuettes de bois qui tiennent lieu d'objets précieux... Bref, un petit air d'authenticité pour cette période que les auteurs ont souvent trop tendance à redécorer, au mieux, au goût du 14 ou 15ème siècle, avec grand château et vaisselle d'argent à tour de bras. Ici, on sent bien que l'histoire a lieu dans une société qui reste très rurale, encore très archaïque. C'est clairement l'aspect du livre que j'ai préféré, mais malheureusement, ça ne suffit pas à faire une bonne romance, et au bout d'un certain nombre de pages, l'écriture m'a laissée sur ma faim.
D'abord, ça manque de substance : les personnages m'ont semblé brossés à grands traits, avec des raccourcis psychologiques ou temporels qui m'ont laissée parfois un peu perplexe. Sans parler de l'intrigue qui traîne en longueur en même temps qu'elle tourne en rond.
Et puis je n'ai pas du tout accroché aux héros.
Les deux hommes amoureux, Kieran, l'esclave, et Davin, le fiancé, sont, comment dire... aux ordres de la belle, prêts à tout lui pardonner, ses atermoiements, ses tromperies et ses faiblesses. Du coup, ils manquent singulièrement d'envergure. Quant à la blonde Iseult, je l'ai trouvée opportuniste, passant de l'un à l'autre, Davin ou Kieran (sans oublier Murtagh, son amant précédent) et pleurnicheuse... mais finalement bien peu courageuse.
Ayant déjà eu beaucoup de difficulté à terminer ma lecture, je ne poursuivrai pas avec les tomes de la fratrie MacEgan, tant je crains de manquer d'indulgence, mais surtout, pour être tout à fait honnête, de m'ennuyer.
Pour qui lit en VO et qui a envie d'une magique histoire d'amour "irlando-viking" belle à pleurer, même temps, même lieu, mais dix mille fois mieux écrite, il vaut mieux se jeter sur Raeliksen. Insurpassé dans le genre à cette heure dans mon Top Romance !
Pour ce titre-là, je reste donc tristement mitigée.
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