Cette histoire m'a franchement déplu.
Pourtant, le prologue, situé en 1691, une sorte de légende toute de bruit et de fureur, augurait plutôt bien de la suite. Coloré et vivant, il nous met en présence de deux clans de highlanders barbares, aux abords du Loch Lomond, au sein d'un décor bien planté.
Lorna MacBride fait partie de l'un d'eux, et en tant qu'unique fille de laird, elle est comptée comme quantité négligeable par ses frères et son père arc-boutés sur leurs traditions sanguinaires. C'est à l'occasion d'une frénésie sanglante que le jeune noble David Monroe, un Lowlander, se fait tuer alors qu'il traverse, à ses risques et périls, leur territoire, malgré les tentatives pitoyables de Lorna, alors âgée de 11 ans, pour le sauver.
En 1698, Lorna McBryde, qui a trouvé refuge en Angleterre, dans les marches écossaises, se fait enlever par le frère aîné de David, Iain. Ce dernier, haut seigneur puisque comte lowlander, lui tient rigueur de la mort de son jeune frère de laquelle il ne s'est pas remis. Et c'est ainsi que, dans un esprit de vengeance, il épouse la jeune femme qu'il s'est juré de haïr à jamais. Evidemment, rien ne va se passer comme prévu : on est dans une romance, on comprend vite ce qui se trame entre les deux héros. Le scénario, assez classique, est pourtant original, puisque le héros est ici un lowlander, un gentilhomme au summum de la distinction, de la virilité, et de l'esprit de modernité qui anime ces années-là. En contrepoint, les highlanders font effectivement figure de piètres sauvages bien mal dégrossis et très arriérés. Je pense que c'est le seul aspect du roman que j'ai apprécié.
Pour le reste, il m'a été difficile de m'y retrouver.
D'abord, avec les deux héros... Elle, je l'ai trouvée bien trop protéiforme ! Jeune fille effarouchée, ou femme de toutes les audaces et imposante, séductrice fatale, ou donzelle pudique et timide, décidée ou hésitante... mais toujours prompte à pleurer dès que l'occasion lui en est donnée. Sans parler de ces incessantes descriptions de ses cheveux d'or, et de son innocence pure et enfantine... Ça finissait par faire bizarre, ce penchant-là... Et elle m'a vite fait penser à une princesse Disney ! Mièvre et guimauve...
Cerise sur le gâteau, le fameux malentendu (il croit que c'est à cause d'elle que son petit frère est mort) ne fonctionne que grâce au silence qu'elle ne cesse (bêtement) de s'imposer. Je ne sais pas pour vous, mais c'est le genre de ficelle dont je ne suis pas fan.
Face à elle, Iain ne sauve malheureusement pas la mise : il ne cesse, tout au long du roman, de souffler le chaud et le froid, et leurs incessantes volte faces ont fini par me donner le tournis.
L'écriture n'a pas non plus redressé la barre. Dialogues et situations redondantes, le tout écrit dans une langue lourde et maniérée, m'ont assez vite fatiguée : une prose étonnement désuète pour un roman paru en 2007 dans sa langue d'origine. Voilà un parti pris d'auteur, donc, qui ne m'a aucunement convaincue.
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