Rosalind Harper, La Rose noire du titre, est le personnage qui tient largement le haut de l'affiche, grâce à son tempérament bosseur, aguerri, fier, responsable et lucide. Sûre d'elle, un rien secrète et très indépendante, elle a reconstitué autour d'elle et de son aventure passionnelle avec son entreprise de jardinerie, une véritable famille, en la personne de Haley et son adorable Lily, Stella et ses deux garçons, David, son intendant adorablement pince-sans -rire qu'elle a élevée comme un de ses fils, et Harper, son fils aîné auquel elle a communiqué sa passion pour l'horticulture.
Dans le premier tome, elle avait embauché Mitch Carnegie pour l'aider à élucider le mystère du fantôme de Harper House, Amelia, si tourmentée qu'elle en devient d'ailleurs tourmenteuse ici...
Leur première rencontre avait été délectable, avec cette vision d'un intello à lunettes noyé dans un bazar innommable et de sa pauvrette petite plante verte moribonde. Mitch est, soit-dit en passant, un adorable intello à lunettes, c'est vrai, mais il a aussi nombre d'autres qualités. Courageux, travailleur acharné, ouvert, et déterminé. Respecteux, honnête et admiratif. Tout juste ce qu'il fallait pour que Rose, échaudée par une douloureuse expérience en la personne de son second époux - un saligaud de première - doucement, baisse la garde, de rencontres en baisers, d'étreintes passionnées en gestes tendres.
Nora Roberts s'y entend comme personne pour faire vibrer les liens d'affection entre ses personnages, tous plus attachants les uns que les autres, des plus petits aux plus âgés. Leurs interactions sont un pur bonheur : Haley et sa franche gaieté, Stella et son pragmatisme tendre, et son Logan jamais très loin, David et son humour plein d'affection,... Cela a clairement participé au bonheur de lire ce second tome, après la réussite du premier.
En plus, une fois n'est pas coutume, elle concocte ici une romance entre deux quadragénaires qui ont donc déjà de l'expérience, en bonne ou en mauvaise part, et cela, j'ai adoré, tant elle les rend attirants, profondément humains et cohérents.
Mais j'ai aussi beaucoup apprécié d'accompagner Rose dans son travail, ou dans ses réflexions sur le devenir de son entreprise et dans les sentiments très forts que lui inspirent sa terre et sa maison. Même la présence récurrente du fantôme, alors que d'habitude, ce genre d'élément surnaturel au sein d'une romance dite réaliste me fait plutôt tiquer, m'a plu, avec cette recherche généalogique et historique, et ces manifestations qui prennent de l'ampleur au fil des chapitres.
J'ai hâte d'en savoir plus dans l'épisode 3 pour connaître le fin mot de l'histoire, même si, ici, on a déjà débrouillé le plus gros du mystère.
Sans compter que la romance entre Harper et Haley est à l'ordre du jour, et je me fais une grande joie de voir enfin les yeux de Haley se déciller... Elle est si mignonne !
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