Une citation

"He already missed the innate gentleness that she tried to hide. Though she had been jaded in the past few years, it was still there lurking in her eyes, in her smile, and in the tender she touched him with awe, as if she had never considered that what they found together might exist." The Duchess Takes a Husband - Harper St. George

dimanche 25 mai 2014

The Autumn Bride d'Anne gracie


Berkley Sensation - Janvier 2013
Finaliste catégorie Historical romance aux Rita Awards 2014
Résumé éditeur (traduction everalice) : Abigail Chantry est une gouvernante qui fera tout son possible pour sauver sa sœur et ses deux plus chères amies de la ruine, même s'il s'agit de s'introduire dans une demeure vide avec l'espoir d'y trouver des objets à revendre. A la place des trésors convoités, elle découvre la propriétaire, Lady Beatrice Davenham, alitée et abandonnée à elle-même. Horrifiée, Abby renvoie les barbares serviteurs de Lady Beatrice et, avec la coopération pleine et entière de la vieille dame, les quatre jeunes femmes deviennent ses nièces, faisant ainsi table rase de tous leurs motifs d'inquiétudes.
La situation est parfaite, jusqu'à l'arrivée du neveu de Lady Beatrice, Max, le séduisant et très arrogant Lord Davenham, de retour d'Orient, qui découvre qu'une imposteur dirige sa maisonnée...
Ces deux opposants aussi entêtés que passionnés ne s'attendaient pas à un tel imbroglio romantique, mais tomber amoureux peut être aussi inévitable que la chute des feuilles en automne...
L'histoire
Franchement, je me demande bien ce que ce roman fait au milieu de la sélection historique des fameux Rita Awards, surtout lorsqu'on voit quelles pépites y brillent cette année ! The Autumn Bride ne doit pas manquer de qualités pour avoir été retenu, mais personnellement, j'y suis restée très hermétique.
D'abord, l'intrigue ne m'a absolument pas convaincue, sans compter qu'elle a un air de déjà vu avec cette histoire de sœurs / amies associées autour d'un projet commun (cf Les soeurs Merridew). Abby, Jane, Daisy et Damaries sont quatre jeunes filles démunies qui, par sous l'effet de circonstances un rien exagérées, se retrouvent hébergées, en tant que fausses nièces, par une aristocrate sexagénaire abusée par sa domesticité. Le neveu de celle-ci, parti faire fortune en Orient depuis une bonne dizaine d'années, se décide à rentrer au bercail après avoir été alerté par une lettre de cette situation abusive. A peine débarqué, le voilà qui s'en prend à Abby, la tenant pour responsable des abus et des extortions dont sa tante a souffert. Le Grand Malentendu... ne dure qu'un temps. Attiré par la fausse-vraie gouvernante-invitée-nièce, le sieur Max, autoritaire et empétré par des lacunes langagières, ne peut absolument pas se laisser aller à convoiter la demoiselle qui cache, de son côté, bien des secrets. L'honneur lui commande en effet de donner suite à une promesse de mariage faite avant son départ pour les Indes, alors qu'il n'avait que 18 ans. Abby, quant à elle, se méfie fort de ce gentleman qui ressemble beaucoup à un précédent fâcheux qui, alors qu'elle était gouvernante chez une famille de province, aurait bien aimé lui voler davantage que quelques baisers. Méfiance, méfiance...

Mon sentiment
A la lecture du résumé, rien de bien extraordinaire. Mais il arrive qu'un résumé ordinaire et limite soporifique cache un véritable petit bolide, en fonction du traitement fait aux personnages, à l'intrigue, au rythme soutenu ou non des virages, des freinages abrupts, des coups d'accélérateurs ou des patinages en douceur. 
Hélas, ici, pas de divine surprise pour ce premier tome très décevant. On reste en mode poussif, limite rase-mottes. Les chapitres, ambitieux, enchâssés entre de belles citations variées de Jane Austen, s’enchaînent péniblement. Pour tout dire, la rencontre entre les deux héros n'a lieu qu'au chapitre 6, pratiquement au tiers du roman.
L'installation n'en finit plus de s'installer, on n'a qu'une envie, à ce moment-là, c'est de passer enfin en troisième au moins, et de ne plus se cantonner à la description sans fin de la rencontre avec la tante, de l'aménagement des filles, et des histoires des uns et des autres racontées par les uns et les autres. L'ennui me guettait déjà, mais je gardais néanmoins espoir. Ah, ils se rencontrent enfin, Max et Abby. 
Or le roman n'a pas décollé d'un iota. L'histoire est trop convenue, sans surprise et tirée par les cheveux : comment croire qu'une aristocrate au sommet des salons londoniens puisse disparaître du jour au lendemain de la scène mondaine sans éveiller aucune question? Comment croire à cette histoire de quatre jeunes filles débarquant ainsi chez une grand dame de la noblesse? Comment ne pas trouver Max et Abby très naïfs et limite crétins, à se poser sempiternellement toujours les mêmes questions? Et quel bizarre retournement lorsque Max, qui jure ses grands dieux tout au long de l'histoire que son honneur passe avant tout, décide finalement de tout envoyer au diable, tandis qu'Abby nous sert, sur la fin, une diatribe stupéfiante de naïveté sur l'amour éternel qui n'a que faire des différences sociales. 
Autant dire qu'Anne Gracie n'y va pas avec le dos de la cuillère et qu'elle martèle son propos avec la légèreté d'un 38 tonnes.
En résumé : 
*Les héros ne m'ont pas fait rêver du tout, tant leurs scènes à deux sont restées rares et leurs interactions plates.
*Cette impression de remplissage était vraiment pénible, les redites et les reredites sont un truc d'écrivain qui, une fois identifiés, ne pardonnent pas et cassent le rythme. Ça cahote, ça brinquebale, et ça finit par caler.
*On retrouve dans ce roman pratiquement tous les ingrédients qui garantissent le succès : le grand malentendu, la vieille tante excentrique, les domestiques complices, le héros sombre et autoritaire, l'héroïne quelconque et fabuleuse,... mais il manque l'étincelle qui aurait donné un peu de lustre à l'ensemble. Si humour il y avait, ou passion, ou profondeur, je suis passée complètement à côté. Dommage.
*Le héros du tome 2 ne m'attire pas plus que ça : c'est un dandy expansif qui mouline ses paroles comme s'il dévidait un fil à pèche capricieux. Je verrai si je continue la série ou pas. 
Quoi qu'il en soit, je reste encore confondue par cette déception.
 , 5 / 5

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