Une citation

"He already missed the innate gentleness that she tried to hide. Though she had been jaded in the past few years, it was still there lurking in her eyes, in her smile, and in the tender she touched him with awe, as if she had never considered that what they found together might exist." The Duchess Takes a Husband - Harper St. George

samedi 6 décembre 2014

La perle des Indes de Louise Allen




Tome 1 de la série "Herriard"
Harlequin - Février 2015
Titre VO : Forbidden Jewel of India
Résumé éditeur : Inde, 1788. Elevée dans la chaleur épicée d’un palais, chez son oncle maharadjah, Anusha a toujours senti que le sang qui coule dans ses veines est celui d’une Indienne, celui de sa mère. Son père — un Anglais, directeur de la Compagnie des Indes à Calcutta — l’a abandonnée des années plus tôt… Un jour, sa vie bascule. D’un côté, un maharadjah voisin la presse de céder à ses avances. De l’autre, ce père qu’elle connaît à peine la réclame subitement près de lui pour qu’elle reçoive l’éducation d’une lady, dont elle n’a que faire ! Prise au piège entre un homme prêt à tout pour la faire sienne et un père qui exige son obéissance, Anusha fait le choix de suivre l’officier missionné pour l’escorter à Calcutta. Un officier qui incarne à lui seul toute la suffisance britannique : séducteur, impertinent, étranger aux charmes de l’Orient, et qui l’entraîne vers un avenir dont elle ignore tout.

Lu en VO.
Avec ce titre-ci, Louise Allen a réussi à me surprendre. On n'y retrouve pourtant pas forcément le ton enlevé, moqueur et passionné qui parcourt les meilleurs de ses romans.
Ici, l'histoire coule de source, celle d'un soldat qui, par affection envers son mentor, se charge de rapatrier sa fille, une jeune métisse issue d'une liaison mixte.
Toute l'histoire se déroule aux Indes, en 1788, à une époque où la puissante Compagnie des Indes favorisait la mixité dans les mariages et les liaisons entre colons et jeunes indiennes issues des meilleures familles. 
Anusha est le fruit d'une de ces liaisons, mais ressent amèrement l'abandon dont elle a été victime une dizaine d'années auparavant par un père adoré, auquel elle garde une profonde rancune. Aussi n'est-ce pas de gaieté de cœur qu'elle suit le major Nicholas Herriard, chargé de lui faire traverser le pays pour la ramener à Calcutta. Nick, pourtant, sait lui faire entendre raison, et les semaines passées ensemble lors de ce long et tumultueux périple vont être le témoin d'une attirance un rien fragile et de sentiments inavoués. 
Anusha ne ressemble pas à nos héroïne d’historiques habituelles, et il en est d'ailleurs de même du héros ou des décors. 
La jeune métisse a été élevée, pouponnée même, à l'abri du zenana, dans le palais de son oncle. Eduquée à la sensualité, de manière fort littéraire, certes, ses références culturelles sont à des années lumières des habituelles règles auxquelles sont régies les jeunes ladies anglaises. Elle est franche, à l'aise avec son corps et son esprit, éprise de liberté, mais très peu familière des hommes dont son éducation l'ont tenue éloignée et dont la promiscuité dans le monde blanc lui semble choquante.
Nick est un homme d'honneur, qui vit aux Indes depuis une douzaine d'années et qui en a épousé la langue. On se demande si les éditeurs lisent les textes à traduire, au vu du résumé français ! Nick est très attaché à l'Inde dont il respecte, comprend et apprécie les croyances. Sa vie, il la veut ici, auprès de Sir Laurens, une sorte de père de substitution auquel il se voue corps et âme. Grand, doté de brillants yeux verts et de longs cheveux blonds, ce Major dénote dans le paysage romantique, ne serait-ce que par son usage des vêtements traditionnels indiens, pantalons flottants et longue tunique. Loin d'un héros taciturne ou séducteur, tel que décrit dans le résumé, on a un héros sexy, tendre et viril à la fois, très attaché à son intégrité, modeste et qui sait douter de lui-même, au point de ne jamais vouloir céder à l'attirance qu'il éprouve pour sa protégée. 
On sent durant tout le roman que Louise Allen s'est largement documentée et passionnée, pour cette époque dans cette lointaine colonie anglaise. Le voyage des héros permet de traverser de somptueux paysages, ponctués de scènes de la vie quotidienne pleine de vérités et de charme, des villages, des rives, des prairies où rode le danger. Bref, j'ai été très surprise par la qualité dépaysante du texte.
Je lirai donc avec beaucoup de plaisir la suite de cette série indienne. Le tome 2 porte sur un Herriard aussi, mais ce n'est pas le frère de Nick... En fait, c'est l'histoire du fils des deux héros de cette Perle des Indes. A découvrir donc.
NB. Je me demande bien pourquoi ils ont teint le héros en brun sur la couverture française alors qu'il était blond sur la VO...
 / 5


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