Tome 1 de la série "Létal" Milady - Juin 2014 Titre VO : Deadly Fear
Résumé éditeur : L'agent spécial Monica Davenport du FBI a bâti sa carrière en tant que profileuse experte en tueurs en série. Mais explorer les méandres d'esprits
cruels et sadiques a un prix : la carapace de Monica est infranchissable. Sauf pour Luke Dante, son collègue. Cependant leur alchimie sur le terrain et leurs talents d'enquêteurs seront-ils suffisants pour traquer un meurtrier qui se délecte des pires peurs de ses victimes ? Luke et Monica devront affronter les secrets de leur passé, leurs terreurs les plus enfouies, s'ils veulent un avenir ensemble.
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Le prologue court et ramassé donne le ton : action, émotion, et écriture électrisée nous cueillent déjà de plein fouet.
Puis le récit commence : Luke Dante, nouvellement admis dans l'unité du FBI spécialement dévolue aux serial killers, fait connaissance avec ses nouveaux collègues. L'équipe, tout est là, la confiance absolue, l'entraide, le don de soi. A peine arrivé, le voilà percuté par la jeune femme qu'il n'a jamais pu oublier depuis ses années de formation : Monica Davenport, une profiler aguerrie dont les réussites ne se comptent plus tant elle sait se mettre dans la tête des tueurs. Déterminée, blindée, et professionnelle sans état d'âme, elle lui fait comprendre, d'entrée de jeu, que ce qui a pu se passer entre eux appartient au passé.
Forcément, ils seront en tandem.
Forcément, ils partent en mission pour tenter de mettre fin au jeu cruel d'un tueur non-identifié.
Le début du récit ronronne un peu comme une machine bien huilée. On a un peu de mal à cerner les héros, ou les relations entre eux, malgré les nombreuses pensées intérieures ponctuant leurs interactions. On est dans le flou, on entre dans cet univers sur la pointe des pieds. A l'aveuglette. Comme eux dans leur enquête.
Des dizaines de pages plus loin, mine de rien, le tout s'est affiné, comme si on avait rapproché la lentille du microscope. Elle, dont le passé douloureux commence à transparaître, au-delà de son attitude ou de ses actions, est clairement le fil conducteur du récit. Ce n'est pas un hasard, bien sûr, au vu de l'intrigue. Elle impulse, elle donne le rythme, elle freine, ou elle accélère. Passionnée, rageuse, et blessée. Son histoire est éprouvante. On ne peut qu'admirer sa force d'âme et frémir lorsqu'elle se livre enfin.
Luke prend de l'ampleur et du coffre. D'ailleurs, il sait donner de la voix quand il faut s'imposer. Il s'éloigne de plus en plus de l'image un peu gommeuse de beau blond aux yeux verts. Au fil des chapitres, l'auteur dévoile sa profondeur, son intensité, et son inébranlable foi de sauveur. Doux, souriant, mais dur comme l'acier et aussi inoxydable, patient, mais déterminé, il se fait une vraie place auprès d'elle, à tel point que leur couple semble tout simplement évident, magique. Et que son aura de héros romantique irradie sur les derniers chapitres.
Cynthia Eden sait jouer avec perfection des changements de rythme et d'intensité : elle se fait tour à tour très narrative, ou presque syncopée. Sa langue est moderne et percutante, efficace et carrément brûlante par moments,
Comme pour ses héros, elle a réussi à donner à son récit un incessant mouvement de crescendo. Peu à peu, insidieusement, on se prend au jeu, on se retrouve englué dans cette ambiance d'incertitude, d'angoisse, et d'attente. Même si j'ai deviné assez vite qui était le dingue effrayant , dont la présence, elle-aussi, déborde de plus en plus sur l'atmosphère de l'histoire, je ne tournais plus les pages assez vite tant le suspense me tenait en haleine. L'histoire d'amour, irrésolue, fragile, et embrasée, m'a rendue aussi impatiente que l'enquête.
Pour finir, j'ai lu la dernière phrase en état d'apesanteur. Captivée. Et complètement bluffée.
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