La vie rêvée de Margaret de Katherine Center

Milady - Janvier 2019

Titre VO : How to Walk Away

Résumé : Attention, un rêve peut en cacher un autre…

Margaret est sur le point d’entamer le brillant avenir pour lequel elle s’est donné tant de mal : un job de rêve, un fiancé qu’elle adore, et la promesse d’une vie parfaite. Puis soudain, son rêve s’effondre. Hospitalisée, Margaret doit affronter l’impensable et se faire une raison : rien ne sera plus jamais pareil. Face à l’adversité, Margaret découvre que la vie n’a pas dit son dernier mot. Parfois, la dernière chose qu’on souhaite est précisément celle dont on a besoin. Parfois, on espère que quelqu’un sera là pour nous rattraper avant la chute. Et parfois, on trouve l’amour là où on l’attend le moins.

Margaret a tout pour elle, et c'est mérité, car Margaret a toujours fourni le maximum d'efforts pour accéder à sa vie rêvée. Elle est belle, jeune, sportive, à deux doigts de se fiancer avec l'homme idéal qu'elle aime depuis son adolescence, et elle vient tout juste de décrocher un premier emploi plus-que-parfait. En plus, Margaret est loin d'être antipathique, elle a des amis et une famille proche - en gros. Heureuse, sa vie est parfaite.

Et puis... Patatras. Vous pouvez oublier ce qui précède, car en une poignée de minutes, Margaret perd tout. A part la vie.

Vu comme ça, c'est dramatique. Et, oui, en fait, ça l'est, véritablement.

Le fait que le récit soit écrit à la première personne donne une force et une crédibilité incroyable à l'accident, puis à tout ce qui en découle. On suit Margaret dans son pas à pas, prenant conscience avec elle de la gravité de ses blessures, compatissant à ses épreuves cliniques, nous posant les mêmes questions qu'elle sur ce qu'elle peut faire, mais surtout sur ce qu'elle ne peut plus faire, ou alors sur ce qu'elle pourra faire?

Pourtant, Katherine Center, que je découvre ici, évite l'écueil de nous engloutir dans du pathos morbide ou du tire-larmes, notamment grâce à un humour savoureux qui parcourt toutes les pages. Dans une langue spirituelle, ourlée d'ironie parfois, fluide et vivante, l'histoire ne nous épargne en effet rien des épreuves auxquelles est confrontée l'héroïne. Mais elle nous accompagne aussi sur un magnifique chemin d'espoir et de légèreté, d'amitié, d'affection, et d'amour.

Margaret redécouvre ses proches, sa soeur et sa mère, fait du ménage dans ses relations, et surtout, tombe férocement amoureuse... Ah ! Une expérience pas si simple, comme on peut s'en douter, mais pas seulement pour les raisons que l'on croit.

Courageuse et déterminée malgré les déprimes, les épuisements, et les limites liés à son état, Margaret réinvente sa vie, prend des risques, essaie, se trompe, réussit, jusqu'à cet épilogue si juste, car non, tout n'est pas rose, mais le bonheur est là. Et l'amour aussi.

J'ai dévoré ce livre magnifique qui n'attend plus qu'une chose : une seconde lecture ! Une belle histoire à découvrir au plus vite... Et une autrice à suivre !

     / 5