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J'Ai Lu - Décembre 2013 Titre VO : Until there was You
Résumé éditeur : "Comment veux-tu trouver un homme digne de ce nom, ma fille ? Tu vis dans un dépôt de ferrailles" ! Poppy a bien un boy-friend, mais chut, c'est le propriétaire du resto italien qui concurrence la brasserie de ses parents... Un amoureux pas très empressé, il faut l'avouer. Mais elle aurait grand tort de se plaindre : elle dirige sa propre entreprise de récupération de matériaux, vit entourée d'une famille décalée mais aimante, ainsi que d'une smala d'amis farfelus et de petits protégés qui remplissent son quotidien de rires et de tendresse. Elle a même le projet d'acquérir les Prés Fleuris, la sublime demeure victorienne de Vivian, espiègle vieille dame avec qui elle s'est liée d'amitié. Que demander de plus ? Un jour, resurgit Liam, le bad boy du lycée qui lui a brisé le coeur quinze ans auparavant. Toujours aussi craquant. Voilà qui risque de bouleverser cette joyeuse harmonie... Pas question ! Poppy s'est juré que jamais plus elle ne se laisserait prendre au charme de Liam. Pourtant, n'est-il pas celui qu'elle attendait ?
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Comme beaucoup, j'ai succombé au charme de Kristan Higgins avec ce roman agréable à lire, plein de bons sentiments, de rire, de délicatesse, et de réparties savoureuses, du genre de celles que je serais incapable de placer dans une conversation tant elles sonnent juste, et qui n'en sont que plus délectables sur le papier. A vrai dire, j'ai tellement accroché que je n'ai pu en décrocher avant d'en avoir récuré la dernière miette, ce qui m'a valu une toute petite nuit de repos dans la semaine !
La farandole de personnages hauts en couleur et incroyablement attachants constitue, à mon avis, le vrai plus de cet univers.
Poppy est un sacré cheveu dans nos soupes romantiques, à des années-lumières de l'héroïne typique : minuscule, limité malingre, encombrée d'un chien froussard qui fait la taille d'un poney, habillée à la va-comme-j'te-pousse, elle ne brille pas par sa présence physique, mais sait prêter une oreille attentive à tous et se démarque par une façon de parler pince-sans-rire qui masque sa profonde sensibilité... et sa sensualité galopante. A chaque fois qu'elle croise Liam, elle grimpe aux rideaux et se retient à toutes forces de lui sauter dessus, tant cet hyper spécimen mâle suinte la beauté virile par tous les pores. Lui, bien loin de cette image de voyou qui lui colle à la peau dans la psyché féminine de cette petite ville de province, est un homme marqué par les blessures d'un veuvage mal cicatrisé. Encore traumatisé par la disparition foudroyante du grand amour de sa vie, anéanti par de fulgurantes crises d'angoisses, Liam est incroyablement attendrissant lorsque, peu à peu, il se laisse apprivoiser par la maladroite et rougissante Poppy. Malgré ses contradictions et ses revirements, Kristan Higgins a réussi à lui donner une véritable aura de héros, un border line casé et cassé qui s'accroche à sa fille adolescente désespérément. Evidemment, comme toute la gente féminine de Bellsford, j'en suis tombée amoureuse !
Les personnages secondaires foisonnent et tourbillonnent autour du couple-phare, et ce serait trop long d'en dresser le portrait. Tous valent le coup d’œil, mais j'avoue que j'ai eu un faible pour Henry et Jon, le frère de Poppy et son conjoint, l'un, lunaire, totalement investi dans sa passion pour les amputations (!) et l'autre, très présent, caustique, charmant et amoureux.
Bref, une lecture doudou qui fait du bien, pile ce que j'avais envie de lire lorsque je l'ai ouvert. Rien qu'en écrivant ces lignes, après l'avoir refermé depuis une bonne semaine, mon cœur en jubile encore de bonheur. Une recette parfaite, délectable, moelleuse, et fondante.