Rien de grandiloquent dans ce (très) court roman français, rien d’époustouflant... mais une sorte de douce magie, enveloppante, ensorcelante, qui m'a fait tourner les pages avec ravissement.
L'écriture est de belle facture, ample et presque poétique, mais sans lourdeur, ni maladresse, les scènes d'amour et les sentiments développés sans fausse pudeur et avec une grande justesse. J'ai particulièrement apprécié le récit au présent ET à la troisième personne. C'est simple, on s'y croirait. L'histoire s'ancre dans une réalité qui pourrait être celle de la porte d'à côté, même si Simon est un magnifique spécimen masculin à qui tout a réussi... sauf sa vie sociale et relationnelle qui se limite aux interactions informatiques.
Au fil des mois, une relation d'amitié qui ne dit pas son nom, mâtinée de curiosité et d'estime, s'est liée avec la lointaine Alice-aux-livres, la femme des bois. Alice la dormante, celle qui l'éveillera. Le bouleversant, nous émouvant par la même occasion, car le voilà tout vulnérable, ce beau Simon... face à cette femme qui ne sait pas trop quoi faire de ces émotions qui l'assaillent.
Si vous avez envie d'un univers où la tour Eiffel et ses étincelles côtoient les chemins résineux des Vosges, où les héros se découvrent une passion commune pour un poète français du 15ème siècle, où l'on part en week-end sur les bords de Loire ou en famille en Vendée, si vous avez envie d'une petite perle qui vous change agréablement d'un univers romantique parfois un peu trop formaté par des références anglo-saxonnes, prenez le temps de le découvrir : en une heure, il sera achevé.
Mon seul reproche, c'est justement sa brièveté. J'avoue avoir du mal avec le format nouvelle, les événements forcément se ramassent en si peu de pages. La fin est, de ce fait, un peu abrupte, j'aurais aimé que les sentiments soient davantage développés. Mais c'est mon seul reproche, car autrement, tout y est.
Un vrai plaisir...
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