Le résumé ne lui rend pas hommage du tout, à cette petite merveille. Elle est tellement bien plus que ces quelques phrases !
Le Commandant Jack Beresford revient d'Espagne en 1813. Après quatre années de guerre éprouvantes, il ne rêve plus que de retrouver ses proches et sa demeure familiale. C'est sur le chemin du retour qu'il sauvera Onyx Hamilton. Blessé, il est pris en charge par Onyx qui dès lors ne le quittera plus... et c'est le début d'une merveilleuse histoire d'amour. Toute emplie de tendresse, de courage, de compassion, traversée de rires, mais aussi de larmes.
Mon sentiment
Carla Kelly a le chic pour, peu à peu, rendre séduisants des personnages somme toute assez banals : incontournables. Ni Jack, ni Onyx ne sont de ces caractères passionnés, outranciers, ni des grands fauves, ni des ouragans, qui peuplent souvent les Régences. Juste un homme et une femme, chacun meurtris profondément, chacun habités par tant de qualités que mon cœur de lectrice fondait pratiquement à chaque page : le courage,la loyauté, l'intelligence, la finesse, l'humour.
Diablement bien mené, le roman, avec une langue fluide et délicate, m'a subjuguée : j'ai dû le lire en 3 heures, tant j'avais de mal à le poser. Les deux héros, dont je ne dévoilerai pas tous les aspects, sont de ces personnages que j'adore : ironiques, tendres, altruistes, ils sont aussi marqués par la souffrance. Pour l'un, la guerre a été proprement traumatisante, probablement à vie. Carla Kelly, à l'aide de phrases concises et d'images fortes, en fait d'ailleurs bien comprendre la cruauté et l'inhumanité. Jack se livre au fil de l'histoire, et son expérience a de quoi donner des cauchemars aux plus braves.
Diablement bien mené, le roman, avec une langue fluide et délicate, m'a subjuguée : j'ai dû le lire en 3 heures, tant j'avais de mal à le poser. Les deux héros, dont je ne dévoilerai pas tous les aspects, sont de ces personnages que j'adore : ironiques, tendres, altruistes, ils sont aussi marqués par la souffrance. Pour l'un, la guerre a été proprement traumatisante, probablement à vie. Carla Kelly, à l'aide de phrases concises et d'images fortes, en fait d'ailleurs bien comprendre la cruauté et l'inhumanité. Jack se livre au fil de l'histoire, et son expérience a de quoi donner des cauchemars aux plus braves.
"I dream in red"explique cet homme brisé de l'intérieur, à Onyx. Pour son malheur, il n'est pas au bout de ses peines. De dures épreuves l'attendent au bout de la route du retour. Épreuves qu'il affrontera avec l'aide d'Onyx, en homme responsable et soucieux de faire le bonheur de ceux qui l'entourent.
En elle, il s'est découvert une âme sœur, la seule au monde qui le comprenne, qui lise en lui, qui anticipe ses désirs et ses angoisses.
Onyx Hamilton, quel personnage ! Toute en ombres. Toute en silences. Méprisée, rabaissée, la tête baissée, mais habitée d'une insolente verve intérieure, son image d'elle-même est en friche. Peu à peu, grâce au regard de Jack et à son influence rédemptrice, pleine de charme, de bonne humeur et de sourires, on la voit s'épanouir, puis prendre pied dans la vie. Elle fait preuve de bon sens, d'humour, de modestie, et, mon Dieu, d'un vrai courage lorsqu'il s'agit d'assister les autres.
Leurs relations étincellent, magiques, fines et enjouées. Il ne cesse de l’appeler affectueusement Onyx B. pour "Beresford", la taquine sur sa poitrine, admire la couleur de ses yeux. Il la met au défi. Et surtout ils se font rire, ils se parlent, s'écoutent, se respectent, et se reconnaissent.
Les moments drôles foisonnent, les personnages ridiculement ostentatoires sont, d'un trait de plume, anéantis par leur propre ridicule (il faut vraiment rencontrer le personnage du Révérend Andrew Littletree, poseur verbeux imbuvable pour prendre la mesure du talent de l'auteur !). Cette dynamique gracile et enjouée se brise pourtant pafois : la belle mécanique légère se grippe sous les coups de circonstances tragiques. Et j'ai versé de nombreuses larmes en de nombreux passages. Les personnages secondaires m'ont, à ce propos, fait autant vibrer que les héros.
Ma seule réserve concerne la part faite à l'ascendance mystérieuse d'Onyx. J'aurais souhaité qu'elle le reste, mais genre oblige, j'imagine que l'auteur a dû combler ce blanc.
Ma seule réserve concerne la part faite à l'ascendance mystérieuse d'Onyx. J'aurais souhaité qu'elle le reste, mais genre oblige, j'imagine que l'auteur a dû combler ce blanc.
Cette campagne d'été, c'est la conquête de l'amour d'Onyx par Jack, c'est l'assaut mené face aux démons du passé, ce sont toutes les petites victoires arrachées à la maladie et à la mort.
Un roman sans scène de passion, mais étincelant d'amour, parsemé de touches délicates, de tendresse, de joie et de compassion... Constellé de ces infimes moments, ces petites joies de l'existence si chères à Onyx : un nid de jeunes roitelets accroché sur une fenêtre, un vase bleu, une cuisinière française, un coupon de soie et un piano désaccordé,un roman qui vient de paraître, Pride and Prejudice, que lit Onyx au chevet d'un mourant, un miroir constellé de mousse à raser. Toutes ces petites bagatelles qui donnent du prix à la vie. Et le sentiment d'avoir vécu le temps d'une lecture une rare aventure...
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