Raine a 19 ans, est belle comme un ange, délicate et fine, toute vibrante d'énergie et de mordant. Dévouée à son père et fraîchement sortie du couvent, elle ne sait pas trop quoi faire de sa vie.
Ça tombe bien : au détour d'un chemin forestier, déguisée en bandit, elle se fait kidnapper par Philippe Gautier, un aristocrate français tout en morgue beauté, qui dès lors, ne lui donnera plus du tout voix au chapitre.
Cet homme très autoritaire, sûr de lui, froid et coupant comme un glacier polaire, veut en faire sa... chose? Non, tout de même pas, mais en tout cas, dès la première seconde, il est dévoré de passion et il n'hésite pas, tout bel homme qu'il soit, à recourir au chantage et à la réclusion pour la garder à sa disposition. Il en dispose, sent-elle, comme d'un divertissement érotique, ce dont son ego a du mal a se satisfaire, même si son corps et son esprit d'aventure y trouvent leurs comptes.
L'instinct possessif de Philippe est effectivement très affirmé, quasi maladif... envers cette fille de rien, cette fille de pêcheur qui lui tient, malgré les excès où les entraînent leurs sensualités dévorantes, la dragée haute. Lui veut la soumettre, elle veut s'échapper. Jusqu'à ce qu'elle le mette à genoux, après l'âpre lutte de volontés de ces deux caractères forts et butés. Et leurs relations nous entraînent de Londres, en France, puis à Madère, à la poursuite d'un ennemi de la famille Gautier que Philippe a à cœur de livrer à la justice.
Mon sentiment
J'ai trouvé ce récit vraiment bien mené, aucun creux, aucun ennui, le tout pimenté d'un léger triangle amoureux, mais chaste, juste ce qu'il faut pour nous laisser entrevoir toutes les possibilités romanesques d'un personnage secondaire tel que Carlos Estevan, l'ami d'enfance de Philippe, ténébreux à souhait.
Pour une première approche de cette auteur, j'en retiendrai surtout les relations explosives entre les personnages, ainsi que le fait que le héros, très séducteur et diablement attirant, n'hésite pas à recourir à la contrainte pour parvenir à ses fins. D'habitude, ce genre d'éléments me dérangent. Là, non. C'est plutôt bien passé, sans doute parce que Philippe ne se conduit jamais en grosse brute. Et que j'adore ces héros qui laissent entrevoir à quel point ils savent s'enflammer, tout retranchés qu'ils soient sous leurs couches de glace !
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