Luce, issue d'une famille de veuves hongroises dont les réparties et les interactions valent largement le détour, elle-même veuve encore amoureuse de son défunt mari après 5 ans, devra réapprendre à se faire confiance, à se donner la parole, sans angoisse ni culpabilité : se réconcilier avec son soi si farouchement nié par peur panique de ne pas survivre à la souffrance de l'inexorable.
Elle a mis sous le boisseau tout ce qui peut la rendre un tant soit peu à la vie, comme si elle avait tondu ses cheveux et s'était couverte la tête de cendres : tourner le dos à sa vocation de chef-pâtissière, alors que son âme d'artiste la conduit tout au long du roman à magnifier ses élans dans de magiques créations sucrées ; travestir son goût des douceurs sensuelles, puisqu'elle ne peut plus avaler que des cochonneries industrielles bourrées de sucre et de fausses matières grasses ; ignorer sa garde-robe, qui contient des centaines de dollars de tenues toutes plus élégantes les unes que les autre, en se contentant de la contempler et de soupirer, affublée d'un éternel pantalon de jogging, ou de son jean élimé, dans le meilleur des cas ; et vivre une histoire de sexe sans engagement avec cet Ethan, son beau-frère, le plus-que-parfait-ami, qui ne reste dans son esprit que cela, l'indispensable pourtant, mais celui qui ne fera sûrement pas souffrir son cœur déjà rassasié de douleur.
Lucy a tout pour être heureuse, tout à portée de main, mais elle passe sa vie, meurtrie et désolée, à côté du bonheur.
Heureusement, le déclic se fait dans son esprit : à trente ans, elle décide d'essayer de tourner la page, mais hors de question pour elle de mettre son cœur dans la balance.
Son futur compagnon devra correspondre à une batterie d'items anti-douleur, en tête de liste desquels figure le "Faible risque de décès prématuré", mais aussi "pas trop séduisant", "élans paternels", "job stable", "gentil avec sa famille",...
Elle a mis sous le boisseau tout ce qui peut la rendre un tant soit peu à la vie, comme si elle avait tondu ses cheveux et s'était couverte la tête de cendres : tourner le dos à sa vocation de chef-pâtissière, alors que son âme d'artiste la conduit tout au long du roman à magnifier ses élans dans de magiques créations sucrées ; travestir son goût des douceurs sensuelles, puisqu'elle ne peut plus avaler que des cochonneries industrielles bourrées de sucre et de fausses matières grasses ; ignorer sa garde-robe, qui contient des centaines de dollars de tenues toutes plus élégantes les unes que les autre, en se contentant de la contempler et de soupirer, affublée d'un éternel pantalon de jogging, ou de son jean élimé, dans le meilleur des cas ; et vivre une histoire de sexe sans engagement avec cet Ethan, son beau-frère, le plus-que-parfait-ami, qui ne reste dans son esprit que cela, l'indispensable pourtant, mais celui qui ne fera sûrement pas souffrir son cœur déjà rassasié de douleur.
Lucy a tout pour être heureuse, tout à portée de main, mais elle passe sa vie, meurtrie et désolée, à côté du bonheur.
Heureusement, le déclic se fait dans son esprit : à trente ans, elle décide d'essayer de tourner la page, mais hors de question pour elle de mettre son cœur dans la balance.
Son futur compagnon devra correspondre à une batterie d'items anti-douleur, en tête de liste desquels figure le "Faible risque de décès prématuré", mais aussi "pas trop séduisant", "élans paternels", "job stable", "gentil avec sa famille",...
On mesure combien cette jeune femme est profondément marquée par la disparition de son incomparable Jimmy, un être plus-que-parfait, dont elle apprendra toutefois à accepter les failles au fil du roman. Et son cheminement, zébré d'allers et retours, de larmes, de coups au cœur, de tendresse, et de nostalgie, sera long et éprouvant, mais combien gratifiant !
Ethan Mirabelli, ah, Ethan, oui, on ne peut que tomber sous le charme de son sourire solaire, espiègle et tendre à la fois. Il cumule, aux yeux de Luce, de trop nombreux handicaps : charmant et beau, drôle, super sexy, mais sans en avoir l'air, accompli dans tous les sens du terme, il est celui qui a toujours été là, à ses côtés, dans l'ombre, toujours de ce grand frère encensé de tous : la seconde roue du carrosse.
Je suis complètement tombée amoureuse de lui, de sa vulnérabilité, de sa patience, de son entêtement aussi et de son incomparable fidélité. J'aurais voulu secouer Lucy comme un prunier, ce qu'il ne manque pas de faire d'ailleurs, et lui dire : "allez, on y va, maintenant, le temps des larmes est fini, ouvre donc un peu les yeux, nom d'un chien !!". On ne peut s'empêcher de souffrir pour lui... A ce titre, les dernières pages sont une bénédiction tant Kristan Higgins a réussi à créer un fort sentiment d'attente et de frustration !
Ethan Mirabelli, ah, Ethan, oui, on ne peut que tomber sous le charme de son sourire solaire, espiègle et tendre à la fois. Il cumule, aux yeux de Luce, de trop nombreux handicaps : charmant et beau, drôle, super sexy, mais sans en avoir l'air, accompli dans tous les sens du terme, il est celui qui a toujours été là, à ses côtés, dans l'ombre, toujours de ce grand frère encensé de tous : la seconde roue du carrosse.
Je suis complètement tombée amoureuse de lui, de sa vulnérabilité, de sa patience, de son entêtement aussi et de son incomparable fidélité. J'aurais voulu secouer Lucy comme un prunier, ce qu'il ne manque pas de faire d'ailleurs, et lui dire : "allez, on y va, maintenant, le temps des larmes est fini, ouvre donc un peu les yeux, nom d'un chien !!". On ne peut s'empêcher de souffrir pour lui... A ce titre, les dernières pages sont une bénédiction tant Kristan Higgins a réussi à créer un fort sentiment d'attente et de frustration !
Mon sentiment
N'ayant aucun point de comparaison, puisque c'est ma première lecture de Kristan Higgins, que dis-je, un vrai festin, j'ai eu un mal fou à le lâcher au gré de mes pérégriations quotidiennes.
Tour à tour tendre, drôle, triste, émouvant, troublant, ce roman est une précieuse pépite, un rien nostalgique et profond.
Le style, à lui seul, est une petite merveille : incisif, naturel, sans temps mort, ironique et mordant, il rend très vivants les multiples personnages de cette galerie, avec tendresse et élégance. Certaines scènes sont vraiment à croquer : la première scène d'amour entre Ethan et Luce m'a beaucoup fait rire, de même que les talents hautement barrés du cousin Stevie avec son record de franchissement de vaches, ou la description de l'enfilage d'une gaine récalcitrante.
Le style, à lui seul, est une petite merveille : incisif, naturel, sans temps mort, ironique et mordant, il rend très vivants les multiples personnages de cette galerie, avec tendresse et élégance. Certaines scènes sont vraiment à croquer : la première scène d'amour entre Ethan et Luce m'a beaucoup fait rire, de même que les talents hautement barrés du cousin Stevie avec son record de franchissement de vaches, ou la description de l'enfilage d'une gaine récalcitrante.
J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai frémi, et j'ai palpité de bonheur. Une vraie marmite du bonheur. Ne vous attendez pas à de grandes scènes sensuelles, par contre, il n'y en a pas, tout est suggéré, ce qui ne m'a pas du tout dérangée. Que demander de plus? Rien. Voilà une lectrice comblée !
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