Tome 4 de La Famille Huxtable
J'Ai Lu - Avril 2011
Titre VO : Seducing an Angel
Voilà une relecture qui a le goût d'une première lecture. Ce texte se laisse (re)découvrir, apprécier, savourer, comme une terre vierge, mouvant, vivant, ouvert et ravissant.
Seducing an Angel, c'est son titre en VO. Evidemment, Mary Balogh va jouer de son titre et de son thème, tout au long du roman.
Ce devrait être la chose la plus facile du monde, et non la plus difficile, insista-t-elle.
- Quoi donc? (...)
- De séduire un ange.
Ce que Stephen est, en réalité, bien qu'il s'en dédise.
Il croit en l'amour.
Il veut, un jour, épouser une femme qu'il aimera et dont il sera aimé.
Enfant chéri de la famille Huxtable, cet idéal jeune homme affable, souriant, et honorable, irradie de bonheur, rayonnant comme un soleil, tout en blondeur lumineuse. Ce bel Apollon croit "aux causes. Et aux effets" et dispense autour de lui clarté et joie. Car il sait guérir les âmes meurtries.
Dans l'ombre du scandale, sa Cassandre le guette : elle en fait sa proie, elle tisse sa toile pour mieux l'attirer dans son antre que quelques chiches chandelles éclairent d'une faible lumière. Cassandre, c'est l'ombre qui le séduit, le pouvoir de la chair qui l'abuse. Celle qui veut prendre le contrôle, ou plutôt le reprendre, sur sa vie, sur ces hommes qui l'ont fait souffrir, et sur tout ce qui lui manque. Cassandre, celle qu'on ne croit pas, celle qui porte le masque.
Mais elle souffre d'avoir à noircir les ailes de cet ange.
Elle lui montrait les ténèbres, alors qu'il n'était que lumière.
L'ombre et la lumière. Un éternel combat.
"Je ne vous ferai pas de mal", lui dit Stephen.
Apollon l'emportera, bien sûr, comme dans la légende. Mais, loin de la condamner, il entraînera sa Cassandre vers un monde de lumière. Dans la clarté de la vérité, de la réhabilitation et de l'amour.
Mary Balogh renverse complètement la donne dans cette romance. Elle oppose, dans toute la première partie, un personnage féminin froid, cynique et brutale, que j'ai trouvé douloureusement antipathique, à un héros tendrement protecteur, mais bousculé. La femme prédatrice et l'homme proie.
Ensuite, imperceptiblement, la relation change entre eux, pour s'apaiser. Avec quel talent ! L'histoire d'amour prend de l'ampleur, et se met en place, en moelleux, en douceur, entre cette femme qui rêve de liberté et cet homme conquis. Le tout avec l'aide incessante de tout le clan Huxtable que j'ai retrouvé avec un grand bonheur.
Magnifique, je n'en reviens toujours pas de cette parfaite maîtrise dramatique !
Mais Balogh, décidément, n'en finira jamais de me bluffer !
C'est sûr, je le relirai une troisième fois, mais cette fois-ci, en VO...
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