Un très bon roman qui n'a pas déçu mes attentes...
Il est servi par une écriture parfaite, à la fois vivante et ample, aux descriptions fines sans être lourdes. L'époque est de nouveau bien campée, même si les enjeux historiques prennent ici moins de place que dans le précédent tome, car la guerre est terminée.
C'est d'abord un vrai bonheur de retrouver, après l'émerveillement du tome 1, des personnages aussi attachants et séduisants que Charles II, charmant, lucide et sensuel, ou William de Veres, incomparable de séduction insolente et fou amoureux de sa femme Elizabeth.
Si je n'ai pas retrouvé le souffle flamboyant du 1er tome (difficile de toute manière à égaler, tant la marche est haute !), j'ai beaucoup aimé ces deux personnages blessés qui se découvrent en s'étant toujours cherchés, par-delà les profondes souffrances que chacun a enfouies en lui.
Hope, un très joli personnage féminin, toute de lumière, de courage et de lucidité, sans être jamais mièvre ni pleurnicharde, combat sans relâche le sentiment qu'elle a d'être perpétuellement dépossédée d'elle-même. Robert, son mari de par la volonté du roi, est quant à lui une redoutable machine à tuer, à la fois fort et meurtri, sombre et hanté par un passé douloureux (on le serait à moins, certaines scènes sont vraiment très dramatiques).
Mais tous deux apprennent, au-delà de leurs imperfections ou de leurs doutes, à baisser les armes pour donner un sens à leur vie.
Et leur histoire se construit sans pathos, avec naturel, mais aussi avec une espèce de sentiment de merveilleux et une simplicité un rien magique qui la rend d'autant plus romantique.
L'épilogue, très court et suffisamment alléchant, laisse présager d'une suite... The Highwayman, qui devrait sortir en VO cette année. Judith James l'annonce depuis l'année dernière... L'attente est longue !
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