A l'image de son héroïne, la vive et primesautière Olivia aux réparties et aux rondeurs inconvenantes et gourmandes, l'écriture pleine de verve d'Eloïsa James m'a éblouie, avec sa fraîcheur insolente et gracieuse. Elle a continué sur sa lancée, à vrai dire, après le très apprécié tome 2, bousculant quelque peu les codes romantiques du conte remanié à la sauce romance (il faut lire les noms dont elle affuble ses personnages, ou la litanie des faux titres de l'imposant ouvrage de bienséances de la duchesse de Sconce).
Avec son humour scintillant, qui sert aussi bien son histoire que ses personnages de manière parfaite, elle m'a mis plus d'une fois le sourire aux lèvres, sans compter mes nombreux éclats de rire.
Le couple Olivia-Tarquin est charmant. Mais Tarquin plus encore, forcément, un beau duc imposant à la mèche blanche comme neige sur fond de longue chevelure aile-de-corbeau, ça détonne !
Une lecture légère, donc, dont j'ai regretté néanmoins la fin un peu confuse, pour ne pas dire tarabiscotée.
Introduire des éléments plutôt graves dans un récit qui se réclame d'une fable facétieuse n'est pas aisé, et, pour ce qui me concerne, mais ça n'engage que moi évidemment, la rupture de ton m'a dérangée.
Ce dénouement, c'était soit trop, soit pas assez, à l'image du traitement des personnages d'ailleurs : envie de plus de comédie, ou envie de davantage de noirceur, envie de plus de légèreté ou de plus de profondeur, allez savoir...
Il m'a juste manqué un tout petit quelque chose, un rien, un souffle...
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