Lu en VO
L'histoire
L'un est non-voyant, l'autre est invisible. Lui est abreuvé de sollicitude, tandis que son surnom, à elle, pourrait être solitude. Il croule sous les titres et les noms, elle en a presque oublié le sien tant elle n'est personne.
Leur histoire, improbable, toute en finesse, se déploie ici sous la plume de Mary Balogh avec, comme souvent chez elle, un grand sens du dialogue, de la justesse psychologique, et du respect dû à ses personnages et à ses lecteurs.
Vincent Hunt, l'un des personnages du cercle des survivants, est un très jeune homme encore en devenir, brutalement touché dans sa chair, mais qui fait face, avec courage, mais aussi avec un profond sentiment de panique parfois, à sa cécité. Un enchaînement de circonstances favorisé par les qualité des héros, mais aussi par leurs déficiences, dû en outre à la cruauté et à l'égoïsme qui environnent Sophia, les conduit au mariage. Passer d'un état de célibataire largement accepté, voire souhaité, à celui d'époux et de femme est pour chacun d'eux toute une affaire qui ne va pas de soi.
Mon sentiment
C'est avec une infinie douceur que l'auteur mène leur relation à son apogée, sans grand heurt, sans passion échevelée, à petits pas, avec un tempo mesuré, et presque sur la pointe des pieds. Trop de retenue peut-être pour que je ne trouve pas certaines pages un peu longues. Très pensées, mais pas assez ressenties, si je peux dire...
Ce deuxième tome m'a de nouveau laissée un peu sur ma faim. Si l'écriture reste belle, ample, intelligente, voire ciselée, il m'a manqué ce je ne sais quoi de pétillant, de spirituel qui émaille beaucoup des romans de Mary Balogh, de cette passion un rien enflammée qui m'a souvent fait pousser de gros soupirs à sa lecture. Les scènes sensuelles restent plutôt esquissées, les échanges mesurés. Trop d'élégance, peut-être, ou de maîtrise, je ne sais pas...
NB. Encore une fois, dans cette série, le choix de la couverture française est incohérent, car l'héroïne n'a absolument rien à voir avec cette grande blonde hautaine et sophistiquée... Mais alors rien du tout !
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