- Accueil
- Mes coups de cœur
- Oups !
- Aventures & Passions
- Autre collection de J'Ai Lu
- Harlequin
- Harper Collins
- Milady Hauteville
- Autres éditeurs
- Les romans en VO
- Lus en VO, bientôt en VF
- Parus en 2014
- Parus en 2015
- Parus en 2016
- Parus en 2017
- Parus en 2018
- Parus en 2019
- Parus en 2020
- Parus en 2021
- Parus en 2022
- Parus en 2023
- Parus en 2024
Une citation
"He already missed the innate gentleness that she tried to hide. Though she had been jaded in the past few years, it was still there lurking in her eyes, in her smile, and in the tender she touched him with awe, as if she had never considered that what they found together might exist."
The Duchess Takes a Husband - Harper St. George
vendredi 7 février 2014
Pacte sensuel de Cecilia Grant
Ce roman est donc l'histoire d'un homme et d'une femme qui prennent, ensemble, leur destin en main. Le résumé en fait une vilaine soupe romantico-érotique. Rien de tel, vraiment, car on est davantage dans la finesse relationnelle.
Mine de rien, l'auteur y aborde beaucoup de thèmes très réels, et qui nous rendent très proches des préoccupations des héros : la violence faite aux femmes de ne pouvoir régir leur vie, de devoir souffrir en silence des contraintes d'un monde gouverné par les hommes (les héritages, l'ignorance, les restrictions de toutes sortes, les viols, la maternité exponentielle et la mortalité infantile). La vie de la petite noblesse installée sur de petits domaines familiaux, la gentry, est aussi très bien rendue, avec ces préoccupations sur les métayers, les terres, les limites du monde agricole mise en lumière par les premiers signes de l'exode agricole. On est loin de ces grands salons londoniens, flamboyants de richesse. Ici, on marche le long de petits chemins, et les bottes se couvrent de boue et d'immondes déjections animales. On s'occupe de faire ouvrir une école de village. On se demande s'il est possible d'améliorer la qualité du fromages.
Mon sentiment
Oui, c'est vrai que ce roman peut dérouter. Mais, contre toute attente, il réussit aussi à séduire. Pourtant, ce n'est pas gagné, car la façon dont l'auteur traite son intrigue et ses personnages va à l'encontre de tout sentiment amoureux : sans la moindre petite étincelle de passion, les deux héros vont s'étreindre dans des rencontres purement mécaniques, pendant de longues semaines. Voilà qui change, certainement, de ces héroïnes et de ces héros transportés à peine leurs lèvres effleurées.
Le pari était drôlement risqué, mais le talent était là, je crois, pour que, insidieusement, cette relation entre deux personnalités aussi opposées que de la glace et un feu-follet entrent en communication, en complicité, puis en communion. Et en interaction, à tous les niveaux, intellectuel, psychologique, affectif et sensuel.
Même si l'héroïne se retranche derrière sa façade jusqu'à la fin, c'est bien le regard que Théo porte sur elle qui nous permet de la déchiffrer, nous aussi, autrement, et l'inverse est vrai aussi. Théo reste ce jeune gandin passionné, un rien dilettante, mais il s’attelle à présent à la tâche, à une vie faite de buts et de réalités. Il a gagné ses galons d'homme, il peut désormais croire en lui-même et sortir de son statut de jeune gandin gâté par la vie.
Et j'ai eu l'impression tout à coup de prendre un grand bol d'air frais : c'est très original, avec un ton neuf, un humour léger qui court dans tout le texte, parfois à peine ironique, parfois franchement décalé. Un texte très brut, aussi, comme lorsqu'on assiste carrément à des cours d’éducation sexuelle, puis érotique, politique ou économique entre les personnages.
Un nouveau ton dans la romance historique, c'est assez rare. Et ce subtil mélange de tant de qualités m'a, au final, beaucoup plu. Auteur à suivre de près, pour ce qui me concerne ! Je serai très curieuse de vérifier si cette nouveauté de ton se retrouve dans les autres romans de Mme Grant.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire