Si, comme moi, vous aimez les romans qui se passent au temps des troubles politiques qui ont opposé royalistes et parlementaristes au 17ème siècle en Angleterre (et je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Judith James - toute proportion gardée, bien sûr), je ne peux que vous conseiller de lire ce roman.
Bien écrit, dans une langue ample, soignée et précise, il raconte l'histoire de ce beau couple tourmenté par les difficultés d'une guerre civile larvée.
J'ai vibré à l'unisson des héros.
Lord Francis est de ces hommes séduisants, à l'élégante virilité, qui allie à un caractère tranché, décidé et coupant, une vraie noblesse de cœur, mais qui peut aussi bien faire preuve d'une rare délicatesse que de réelles erreurs de jugement. Honoria, ombrée de silence et de solitude, cède vite, en son for intérieur, aux charmes de celui qui deviendra, par la force des choses, son époux. Cette jeune femme, très meurtrie par sa vie passée, développera au fil de l'histoire une détermination admirable pour se faire enfin accepter par cet homme méfiant qui ne lui accorde pas si facilement sa confiance. Elle aussi commet des erreurs, elle non plus ne se livre guère. Pourtant tous deux, cahin-caha, en s'apprenant l'un l'autre, construisent une bien belle histoire d'amour traversée par les dangers, les trahisons et les espoirs de cette époque tourmentée.
Quelques longueurs, ou quelques invraisemblances, parfois, ont légèrement entamé ma patience, de même que certaines répétitions, notamment dans les retournements un rien exaspérants d'affection entre les deux époux, dans la dernière partie du roman. Mais j'ai été plus que conquise par les 3/4 du livre.
Une très agréable surprise !
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