Une citation

"He already missed the innate gentleness that she tried to hide. Though she had been jaded in the past few years, it was still there lurking in her eyes, in her smile, and in the tender she touched him with awe, as if she had never considered that what they found together might exist." The Duchess Takes a Husband - Harper St. George

mardi 28 janvier 2014

La maîtresse cachée de Mary Balogh



Tome 3 de la série "La trilogie des maîtresses"
J'Ai Lu - janvier 2015 (édité en tome 1)
Titre VO : The Secret Mistress (Juillet 2011)
Résumé éditeur  : Comment un homme aussi sérieux que le comte de Heyward, qui ne croit pas à la passion, pourrait-il s'entendre avec Angeline, jeune fille exubérante qui affectionne les tenues extravagantes, fait peu cas des convenances et rêve du grand amour ?

Lu en VO

L'histoire
Dans cet opus, Mary Balogh raconte l'histoire d'Angeline, la sœur Dudley, et du comte de Hayward. Ces personnages, si l'on a lu les deux tomes précédents, ne sont pas inconnus, puisqu'ils y prennent largement leur place. Ce préquel nous présente donc les protagonistes de la famille Dudley six ans avant le tome 2 et deux ans avant le tome 1. 
Angeline, dont on connaît déjà la volubilité anxieuse et le goût atroce en matière de chapeaux, dont on apprend aussi un petit quelque chose en plus à la fin du tome 2, a ici 19 ans et se prépare à entamer son entrée dans le monde. Jusqu'ici très préservée, cantonnée dans le domaine d'Acton Park,, elle ne rêve pas de débauché ou de charmant dandy... Non, ses frères, Jocelyn Dudley, duc de Tresham, et Lord Ferdinand Dudley, lui en démontrent suffisamment la vacuité, bien qu'elle les aime tendrement. Elle veut un homme solide et qui la rassure, un homme bien sous tout rapport, bref, un vrai gentleman.
J'étais vraiment très curieuse de lire ce tome, qui n'est pas un exercice facile, puisque le couple d'Evangeline et de Hayward est largement bien installé dans les tomes 1 et 2, ce qui laisse peu de place au mystère... Mais on peut compter sur l'écriture enlevée de Mary Balogh pour tirer son épingle du jeu. 
Le décor est vite planté du côté d'Edward :
London in the spring was the great marriage mart, and he had come to shop.
Tandis que du côté d'Angeline, c'est le coup de foudre... (Le premier chapitre, délectable, est hilarant !)
Indeed, she was going to marry him[...] Love would find a way[...]
[...]Oh ! She hoped she would see him again. How could she possibly marry him if she did not?
Le tout couronné par les paroles d'Eunice, la meilleure amie d'Edward :
The rest of the drama has to be written.
Mon sentiment
D'un scénario fort simple, sans événement particulièrement extraordinaire, Mary Balogh fait une fable lumineuse et très enjouée, sensuelle et vivante. Emportée par la grâce, l'intelligence et le romantisme frais des scènes, j'ai lu le tout avec délectation. 
On est loin de la noirceur de certains de ses autres romans, où les héros sont habités par de sombres antécédents
 Angeline sait rire d'elle-même, elle est impulsive et entière, touchante et fragile, authentique et tendre, pleine de charme et d'humour (voir son histoire de taureau ou sa première danse avec Edward et ce qu'il advint de sa cheville) et surtout, c'est un vrai moulin à paroles . Elle se voit comme une grande bringue au teint basané et au goût épouvantable. 
Edward, lui, se voit comme un homme compassé, à la pointe de la correction, un vrai "rabat-joie" sans humour, et qui veut se marier le plus raisonnablement du monde avec sa meilleure amie.
Edward half expected to see dust emerge from his mouth along with the words. [...] He sounded pompous. Of course, he sounded pompous. He always did, did he not?
Il n'est pas spécialement très beau, ni dandy, ni charmant. Tout en modestie, il ne se sent pas toujours à sa place dans ce costume de comte imposé par la mort prématurée de son frère aîné. Mais doté d'un vrai sens de l'honneur, il éprouve un amour profond pour ses proches.
Leur rencontre est improbable (la première perception qu'Edward a d'Angeline m'a fait mourir de rire - cf le fameux chapitre 1). Pendant la majeure partie du roman, elle ne lui voit que des qualités, il ne lui voit que des défauts. Non, leur histoire d'amour n'est pas gagnée et Angeline, débordante d'amour, n'est pas au bout de ses peines. Elle en arrive même à mettre en place un drôle de stratagèmes pour juguler sa peine lorsqu'il refuse... Bref... Je ne peux pas tout raconter malgré mon envie ! 
En plus de cette histoire vraiment charmante, j'ai aussi simplement adoré retrouver Jocelyn, le héros du tome 1 qui est l'un des plus personnages les plus charismatiques de l'univers baloghien. Et fait rare dans les romans de Mary Balogh, on a aussi droit à une romance secondaire qui intervient dans le dernier quart du roman, entre deux autres personnages.
Si je ne place pas cet opus dans mon panthéon baloghien, c'est à cause de la rupture occasionnée par le séjour en campagne. J'ai un peu perdu de vue le personnage d'Angeline, dont les motivations m'ont semblé un peu obscures, dans un style qui  s'alourdissait de discours trop redondants. 
Mais les trois premiers quarts du roman sont vraiment une réussite et l'épilogue est un régal - j'ai juste regretté de ne pas y recroiser Jocelyn et Ferdinand.
 / 5



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