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Tome 1 de la série "The MacGregor"
Forever - Décembre 2007
Résumé éditeur (Traduction everalice) : La protéger est sa passion...
Malgré son haut rang, Kate Campbell n'hésite pas à user de son épée. Lorsque les pillards attaquent, elle se lance dans la mêlée... et elle est bien chanceuse de voir se porter à son secours un mystérieux Highlander qui la protège d'un coup sanglant. Alors qu'il l'enlève sur son cheval, elle découvre bientôt que son sauveur est son pire ennemi : Callum MacGregor, que l'on appelle Le Diable. Pourtant elle ne peut ignorer ses manières pleines de tendre sollicitude ou ses regards qui la laissent éperdue.
La posséder serait son plaisir...
Callum MacGregor a tué de nombreux Campbell, mais n'en a jamais sauvé aucun... jusqu'à maintenant. Fascinée par cette jeune femme pleine de répondant, il la veut à ses côtés, même si cela signifie qu'il l'emmène pour la rançonner. Lorsque ses doigts savourent les courbes somptueuses de son corps ou ses tresses indisciplinées, Callum réalise que Kate Cambell est la plus dangereuse de ses ennemis. Car il ne peut pas lui faire l'amour sans trahir son peuple et son honneur... et sans abandonner son cœur à jamais.
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L'histoire
Le clan MacGregor est un clan maudit, proscrit, et dépossédé du moindre droit, de ses terres et même de son nom. Porter le nom de MacGregor en ces années 1650, c'est se condamner à une mort certaine ou à une vie de fuite et de déshonneur, que l'on soit homme, femme ou enfant. Un sympathisant des MacGregor est puni de mort, d'une façon expéditive et souvent cruelle, et les rares membres du clan qui frayent encore avec les populations écossaises ont du changer de nom pour ne pas être traités comme des animaux bons à abattre. Je n'ai d'ailleurs pas pu m'empêcher de faire le parallèle avec Caribbean Scot de Kimberley Killion dont les héros font aussi partie de ce clan MacGregor décimé, avec ces femmes aux visages marqués et défigurés par qui les attrapaient. On retrouve dans ce livre l'écho de la même souffrance d'un peuple dénié de tous ses droits.
Depuis des siècles, les MacGregor et les Campbell se haïssent et cherchent à se détruire, en se faisant souffrir le plus possible. Aujourd'hui, et depuis de longues années, les Campbell ont la main, avec la faveur de Cromwell et de l'Angleterre qu'ils ont toujours fidèlement servie. N'ont-ils pas l'accent des Lowlanders, et ne sont-ils pas prêts à tout pour asseoir leur pouvoir?
Tout ça pour dire que l'intrigue qui va tourner autour de l'histoire d'amour entre Callum MacGregor, le laird de son clan déchu, surnommé The Devil ou Laird of the Mist, et Kate Campbell, la nièce du comte d'Argyll, le chef de clan des Campbell, Duncan Campbell, aux élans meurtriers et cruels pour tout ce qui concerne les MacGregor, ne part pas sur des bases sereines...
Lorsque Callum sauve Kate lors d'un coup de force, on peut parler de coup de foudre. Ce gigantesque warrior, qui a sauvagement exterminé à lui tout seul une garnison Campbell d'une cinquantaine d'hommes quelques années auparavant, n'a pourtant pas usurpé sa réputation. Claymore en main, il est prêt à décimer et à démembrer tout ce qui lui résiste dans sa quête de vengeance. Et de survie.
Lorsqu'il s'élance à la rescousse de Kate qui tranche elle aussi habilement dans la chair des ses opposants, on le sent tout de suite ému, perplexe et déstabilisé par les sentiments qui l'étreignent. Kate est son ennemie, jamais il n'a épargné la vie d'un Campbell... Mais elle, en tant que nièce de Duncan, l'homme dont il a juré la mort, il décide de s'en servir d'appât pour attirer son oncle jusqu'à son domaine secret basé sur l'île de Skye. Bien sûr, il y va de son intérêt de guerrier, se gourmande-t-il. Il n'est pas question de se laisser aller à quelque sentiment(alisme) que ce soit !
Kate est une héroïne franchement surprenante et étonnamment rafraîchissante.
Foin de ces croyances dans lesquelles on l'a toujours élevée : les MacGregor sont peut-être ses ennemis héréditaires, mais elle est assez fine pour se reconnaître le droit de tout faire pour conquérir le cœur de ce farouche barbare qui très vite l'attire. Un spécimen masculin impressionnant de puissance qui la couve de bien des façons, l'écoute, la fait rire et l'émeut. Peu à peu, tous deux apprennent à se connaître. Kate surtout découvre des vérités bouleversantes sur son ravisseur, et sur son propre passé aussi. Elle le suit dorénavant lors de leur périple en Ecosse de bon gré, avant de découvrir, éblouie, l'endroit dans lequel elle rêve de vivre pour toujours, aux côtés d'un peuple qu'elle apprend à aimer et d'un homme qui la fascine complètement, sur cette île de Skye aux brumes légendaires.
Mais comment se faire une place auprès d'un être si meurtri par les durs choix qu'il a du faire dans le passé qu'il ne conçoit même pas de la mettre, elle, en danger de mort?
Mon sentiment
Pour faire court : voici une histoire de Highlander parfaite. Agrémentée de tout ce qui me fait vibrer dans ce genre particulier !
Mais je ne peux pas m'empêcher de développer un peu sur le thème...
D'abord un héros cataclysmique. Vous en voulez, du fort et immense guerrier aux longs cheveux nattés qui manie la claymore comme un dieu? A la présence et à l'autorité plombante? Du mâle alpha en pur kilt écossais, ravagé de colère et de haine? Mais au cœur meurtri, plombé de tristesse et d'un profond sentiment de désespoir, car les épreuves qu'il a traversées font vraiment frémir. Un chef tout habité d'honneur, de sens du devoir, et d'amour pour son peuple et sa famille. Rajoutez à cela de l'humour, de la perspicacité, de la sensualité, et de la tendresse, et vous comprendrez pourquoi j'ai fondu comme une guimauve tout au long de ma lecture. Ce Callum MacGregor, à lui tout seul, vaut son pesant d'or... Les MacGregor sont des Highlanders pur jus, violents, bruts et virulents, comme on les aime, de ces forces de la nature du nord du pays dont la réputation n'est plus à faire ! Callum est tout simplement stupéfiant, mais aussi adorablement vulnérable face à Kate... comme lorsqu'il s'efforce de faire croire à ses hommes qu'elle n'est qu'une ennemie comme une autre, ou lorsque, une fois que leur relation a évolué, il craint de s'être ramolli et s'interroge sur l'état futur de sa chambre à coucher, ou sur son odeur corporelle, entre autres choses...
En fait, il l'aime à la folie. Aaah, lorsque l’instinct de protection fait feu de tout bois chez les héros Highlanders, on frémit d'aise dans ses petits chaussons !
On peut rajouter une Kate très présente, droite, passionnée et intelligente, qui sait tenir tête avec ardeur et gentillesse. Lorsque ces deux héros beaux comme des dieux entrent en contact, les pages s'enflamment, vigoureuses, vibrantes de sensations et de sentiments. Leurs relations vont se jouer pendant tout le roman autour de cette envie de rédemption du héros, opposée à cette peur de sacrifier ce qu'il aime sur l'autel de ses propres désirs. Leur attirance réciproque est purement merveilleuse !
Autour d'eux gravitent quatre compères au nombre desquels compte le héros du tome 2, Graham Grant, le commandant en chef des MacGregor, et trois autres guerriers purement... adorables, qui apportent ce qu'il faut d'humeur et de décalage à l'histoire, un peu sur le mode de Julie Garwood dans Sur ordre du Roi. Ce qui m'a permis de souffler, par moments, ravie de pouvoir éclater de rire devant la naïveté ou la vigueur abrupte de certaines situations entre eux, avec leurs incessantes chamailleries et leurs débats loufoques et virils. J'ai aussi beaucoup ri des effets de la fameuse mixture du sieur Gillie sur Kate, un whisky super corsé qui la rend verte à chaque fois... C'est impossible d'évoquer ici tous les personnages secondaires, mais comment ne pas citer Margaret, la sœur de Callum, la jeune femme tellement marquée par son enfance torturée qu'elle a perdu un peu le sens des réalités, ou Robert, le frère de Kate, un jeune homme bercé par les légendes du roi Arthur, tout pétri d'honneur et d'idées chevaleresques?
Et bien sûr, un bon Highlander ne serait pas à la hauteur sans de beaux paysages... On est franchement servi, les descriptions, sans être lourdes ou omniprésentes, comme tout le contexte historique d'ailleurs, offrent à cette idylle parfaitement romantique un écrin de métal et de velours : à la fois violent, désespéré, et sanguinaire, mais aussi tremblé et brumeux, tout de mystères, de dangers et de secrets.
Quand je l'ai refermée, cette perle, c'est avec le sourire aux lèvres et le cœur débordant de bonheur. Ce qui équivaut pour moi à un authentique coup de cœur !