Une citation

"He already missed the innate gentleness that she tried to hide. Though she had been jaded in the past few years, it was still there lurking in her eyes, in her smile, and in the tender she touched him with awe, as if she had never considered that what they found together might exist." The Duchess Takes a Husband - Harper St. George

samedi 1 mars 2014

Le scandale de l'année de Laura Lee Guhrke

Tome 2 de la série "Abandonnées au pied de l'autel"
J'Ai Lu - Mars 2013
Titre VO : Scandal of the Year
Résumé éditeur : Aidan Carr, le distingué et très conservateur duc de Trathen manque s'étrangler lorsque, un soir de bal, il se retrouve face à Julia Yardley. Six mois plus tôt, après l'avoir rendu saoul, elle l'a séduit, en s'arrangeant pour que son mari les surprenne en pleins ébats. Divorce, scandale retentissant... Si Julia s'est libérée d'un époux violent, Aidan, lui, a subi une humiliation publique. Inutile de dire qu'il lui en veut terriblement, d'autant qu'il est décidé à se marier. Hélas, depuis cet épisode navrant, des images torrides hantent sa mémoire Il devrait mépriser cette femme sulfureuse, or il ne pense qu'à lui faire l'amour...
L'histoire
Celui-là, quand je l'ai ouvert, je ne savais même plus qui était qui... Une des raisons pour lesquelles je déteste entamer une série pour laquelle il me manque des tomes ! Néanmoins, j'ai fait ici une exception... Du coup, j'étais un peu perdue ! C'est qui, cette Julia? Et ce Duc? Ça me disait vaguement quelque chose, mais pas plus que ça. Et, bingo, ça m'est revenu : Julia est la cousine de Béatrix dans le tome 1, un personnage que j'avais plutôt apprécié, toute en extravagances et qui semblait cacher bien des fêlures. Quant au Duc de Trathen, c'est le fiancé éconduit de Béatrix.
Le roman s'ouvre en 1903, lors du divorce de Lady Julia Yardley, frondeuse et ennemie des convenances, et qui semble brûler la chandelle par les deux bouts. Elle aurait trompé son époux avec Lord Aidan Carr, le Duc de Trathen.
Julia a connu le paradis et l'enfer, et c'est pour échapper à douze années de mariage malheureux qu'elle a piégé Lord Carr dans un simulacre d'adultère. Lord Carr le sait, il ne la déteste pas, mais il ressent toutes sortes d'émotions contradictoires à son égard, qui finissent par s'incarner une passion brûlante. Sensible à son charme, elle se moque de cet un homme droit, honnête et pétri d'honneur, mais aussi adorablement charmant, tout en flegme et en gentillesse. : un prince charmant incarné, un homme idéal.
Ces deux êtres sont à l'opposé, tant dans la situation sociale que dans le caractère : il est Duc, riche et puissant, elle est divorcée et femme issue d'un petit milieu. Elle passe son temps à jouer avec la vérité, à chercher des échappatoires, à fuir, il ne ment pas et va au bout de ses décisions. Elle est inconvenante, il doit respecter les usages. Elle est extravertie, il est froid et impassible.
Mais qui aura besoin de qui? Qui sauvera l'autre? Qui l'aidera à s'accomplir? Celle qui semble si vivante est en réalité morte-vivante, et Aidan devra, dans cette version de la Belle au Bois Dormant, faire renaître sa princesse, son elfe des bois, à la vie, à la joie et au plaisir, car il a compris que cette surface si brillante, cet imperturbable détachement masquent une profonde vulnérabilité. Il lui faudra, au fil du roman, vaincre ses peurs pour qu'elle cesse de fuir.

Mon sentiment
Je l'ai ouvert à reculons... Qui aime commencer un livre en étant pratiquement sûr de s'ennuyer ferme? C'était à cause du tome 1, une vrai punition, long, long, long, des héros qui m'avaient déplu, des répétitions rébarbatives, une intrigue morne. Une déception. Mais avec cette auteure, on peut avoir de bonnes surprises. Ce fut le cas avec cet opus.
A petits pas, dans une écriture très maîtrisée, fluide et vivante, Laura Lee Guhrke m'a entraînée dans cette histoire de renaissance et de séduction. Pas de grande passion, non, pas d'envolées aventureuses non plus. Mais grâce à cette intrigue subtile, au fil de trois flash-backs habillement amenés, je suis tombée sous le charme.
J'ai été attendrie et amusée, car les scènes drôles sont nombreuses, tout en légèreté et mêlées de sensualité : quand, par exemple, la rêverie érotique d'Aidan, qui observe Julia au piano, se croise à une improbable histoire de coucou suisse, de vicaire et de grenouille, ou la réplique Oxford/Cambridge, ou encore les dialogues des héros, qui se répondent à merveille.
Touchée et émue aussi, avec de belles scènes magnifiquement décrites : leur rencontre pendant leur adolescence, le labyrinthe au clair de lune, ou les aveux de Julia.
Ce roman plaira sûrement à certaines, mais je comprend qu'il en déroute d'autres, je pense que tout dépend de ce qu'on attend de sa lecture à ce moment-là. Mon âme de romantique y a trouvé son compte, et si ce n'est pas le roman de l'année, il m'a néanmoins réconciliée avec l'auteur.
, 75 / 5



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