Une citation

"He already missed the innate gentleness that she tried to hide. Though she had been jaded in the past few years, it was still there lurking in her eyes, in her smile, and in the tender she touched him with awe, as if she had never considered that what they found together might exist." The Duchess Takes a Husband - Harper St. George

dimanche 23 février 2014

Les amants ennemis de Brenda Joyce

Tome 1 de la série "Les secrets de Greystone Manor"
Harlequin - Janvier 2013
Titre VO : Seduction
Résumé éditeur : Cornouailles, 1793. Fervente opposante à la monarchie, Julianne suit avec passion la tempête révolutionnaire qui s’est abattue sur la France. Et de son Angleterre natale, où les privilèges font loi, elle désespère de voir la société évoluer un jour. Aussi se réjouit-elle quand, au beau milieu de la nuit, un Français blessé débarque au manoir familial de Greystone et lui demande son aide. Julianne ne tient-elle pas là l’occasion rêvée d’apporter sa contribution au mouvement qu’elle soutient ? Et puis, elle rêve d’en apprendre davantage sur le fascinant étranger qui l’a envoûtée dès le premier regard. Mais Julianne est loin de se douter que l’arrivée du mystérieux Français à Greystone ne doit rien au hasard…
L'histoire
Lorsque Dominic Paget, comte de Bedford, membre de la très haute  et très puissante aristocratie anglaise, croise la route de Julianne Greystone, fille d'un hobereau de province, aux convictions jacobines affirmées, en 1793, il y a peu de place pour le badinage, la légèreté, l'humour ou le batifolage. Tout dans ce roman se lit à travers les répercussions d'un contexte historique lourd, âpre, et sanguinaire. Pas de concession romantique, les héros ne se font pas de cadeau, se jouent d'eux-mêmes, se trahissent, se heurtent, ancrés dans leurs déterminismes politiques et sociaux. J'ai d'ailleurs pensé, lors de ma lecture, au roman d'Anne Stuart, dont une partie du très sombre et haletant roman, Séducteur sans scrupule, se déroule à la même époque.
Comme l'écrit Brenda Joyce, c'est l'histoire de "deux amants séparés par la politique et la guerre. Lui, un prince, elle, une terne fille de la campagne..".

Mon sentiment
Le roman se lit sans ennui, en tension, mais plus une tension romanesque qu'une tension romantique. Si ces deux amants-là partagent, au-delà des impératifs de leurs convictions et de leurs engagements, une flamme peu commune, leur histoire d'amour a manqué, selon moi,  un peu d'envergure, de démesure ou de folie, étouffée qu'elle est sous le boisseau de l'histoire.
Les scènes d'amour sont d'ailleurs à peine esquissées - à tel point que je me suis demandée s'il n'y a pas eu des coupures à la traduction -, et le dénouement, très rapide, m'a carrément laissée sur ma faim - après un nombre aussi important de rebondissements et de retournements de situation, il m'a en effet paru bien plat et un rien convenu.
Toutefois, il n'occupe que quelques pages et le roman dans son ensemble garde tout son intérêt, ne serait-ce que pour ses qualités d'écriture et l'interprétation romanesque du contexte, l'avènement de la Terreur en France - ainsi que sur ses répercussions en Angleterre...
J'aime beaucoup les romans qui se passent à cette époque, ils sont assez rares pour être remarqués. Donc si c'est aussi votre cas, ne boudez pas votre plaisir !
, 5 / 5


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